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Paris-Nice: Contador ressort les bonnes vieilles recettes

Alors que depuis 2010, il boudait Paris-Nice, Alberto Contador fait son retour sur la "course au soleil" cette saison. Le double vainqueur du Tour de France a déjà en tête la Grande Boucle et compte sur un programme qui a marché dans le passé pour y briller.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Alberto Contador  (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

Dans l’esprit d’Alberto Contador, ce ne sont pas deux Tour de France qu’il a remportés mais trois. Le champion espagnol n’a jamais accepté que son succès de 2010 lui soit retiré au profit d’Andy Schleck pour un contrôle positif au Clenbutérol. Pour "El Pistolero", 2007, 2009 et 2010 sont synonymes d’années repères, de saisons où tout a fonctionné. Et depuis cinq éditions désormais, il court après une victoire sur le Tour de France. A coups d’hiver surchargés médiatiquement, de programmes alambiqués, Contador s’est perdu en chemin. C’est pourquoi, en 2016, pour ce qui devrait être sa dernière saison, il a choisi de retrouver le programme qui avait fait de lui le maître de juillet par trois fois. Quel est le point commun de ces trois "succès" ? Un passage par les routes de Paris-Nice.

"Paris-Nice ? La course qui m'a révélé"

"Je reviens à la course qui m’a révélé en tant que coureur en 2007 et qui, par certains aspects, est un tremplin pour le Tour de France", explique le coureur de 33 ans. Plus qu’une révélation, Paris-Nice 2007 était une explosion aux yeux du très grand public. Recruté par la Discovery Channel, Contador s’était payé le luxe d’attendre la dernière étape pour se promener dans les rues de Nice au prix d’une attaque fulgurante à vingt kilomètres de l’arrivée. Il avait alors terrassé Davide Rebellin, leader jusqu’au dernier jour. Et si en 2009, il avait dû se contenter de la quatrième place, Contador avait triomphé sur le Tour en juillet. "C’est une course spéciale où j’ai toujours été bon. De plus, elle est importante en termes de préparation puisqu’elle vous donne le rythme et de bonnes bases pour la suite de l’année", pense Contador.

Contador pense à La Madone d'Utelle​

L’année 2016 a plutôt bien commencé pour le meilleur coureur de Grand Tour de sa génération qui a terminé troisième au Tour d’Algarve (Portugal) tout en remportant l’étape reine. Aussi, la confiance est là et ce ne sera pas du luxe avant une course telle que Paris-Nice : "C’est l’un des parcours les plus difficiles que j’ai pu reconnaître, très montagneux", explique le coureur de Tnkoff qui se méfie de l’adversité. Déçu que le Col d’Eze ne soit pas au programme, "El Pistolero" a ciblé les deux arrivées en altitude au Mont Brouilly et surtout à La Madone d’Utelle qui fait figure de juge de paix de cette "course au soleil" 2016. Sans Froome, Quintana, Nibali ou Valverde, Contador se prépare dans son coin et se dit sans doute que c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes.

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