Para cyclisme : 37 médailles dont 13 en or, Alexandre Léauté au sommet de son art... La délégation française a réussi ses Mondiaux
A Glasgow, l'équipe de France de para cyclisme n'a pas manqué son rendez-vous. La première édition des championnats du monde de cyclisme réunifiés, mêlant valides et athlètes handisport mais aussi toutes les disciplines du vélo, restera un bon souvenir. Avec 37 médailles, dont 13 titres, les Bleus ont terminé au deuxième rang du tableau des médailles, loin derrière la Grande-Bretagne (44 médailles dont 24 en or), mais devant les Pays-Bas.
Le bilan est encore plus satisfaisant qu'en 2022, alors que les championnats sur route et sur piste n'étaient pas combinés. Sur la piste, les Bleus ont glané un titre de plus (7 contre 6). Sur route, la progression est plus frappante, avec six médailles et un titre de plus que l'an dernier (23 dont 7 en or, contre 17 et 6 en or en 2022). Un bon signe à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, où le para cyclisme jouera un rôle crucial pour atteindre l'objectif fixé de 60 médailles.
Alexandre Léauté et Kevin Le Cunff en chefs de file
À lui seul, Alexandre Leauté a ramené cinq titres sur la piste du vélodrome Chris Hoy, ainsi que sur la route en catégorie C2 (hémiplégie modérée). En s'imposant sur l'épreuve du kilomètre, la poursuite individuelle, l'omnium, le contre-la-montre et la course en ligne, le Breton de 22 ans compte désormais 15 titres mondiaux. Le seul titre individuel qui lui a échappé à Glasgow est revenu à un autre Français, Florian Chapeau, en scratch, où il s'est contenté du bronze. Bien lancé vers les Jeux paralympiques de Paris (28 août-8 septembre 2024), il défendra son titre en poursuite.
Kevin Le Cunff n'a, lui aussi, pas été en reste en termes de récompenses. Le champion paralympique de 35 ans a remporté quatre médailles d'or en catégorie C4 (amputation tibiale unilatérale ou troubles neurologiques associés) à Glasgow, réparties entre la piste et la route. Deux autres titres sont à ajouter au bilan tricolore. Sur le macadam, Florian Jouanny s'est imposé à l'issue de la course en ligne H2 (cycliste tétraplégique), comme aux Jeux de Tokyo, avant de clore la récolte française avec un nouveau succès sur le relais handbike, aux côtés de Johan Quaile et Joseph Fritsch.
La confirmation Heïdi Gaugain
À seulement 18 ans, Heïdi Gaugain s'est parée d'or sur la poursuite individuelle C5 (amputation ou atteinte unilatérale d'un membre supérieur), un an après sa deuxième place dans le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. La Lavalloise a aussi glané une médaille de bronze et une autre en argent, respectivement sur le contre-la-montre et la course en ligne.
Née sans avant-bras gauche, Heïdi Gaugain était devenue la première para cycliste à devenir championne du monde chez les valides. C'était lors des Mondiaux sur piste 2022, dans la catégorie juniors, avec la poursuite par équipes mais aussi la course aux points.
Patouillet, Foulon... Les médaillés de Tokyo au rendez-vous
En plus des victoires, le clan français peut se targuer d'avoir renouvelé son stock global de breloques. Les Tricolores sont dans les bons temps de passage pour les Jeux de Paris. Parmi les médaillés à Tokyo en 2021, Marie Patouillet (C5) s'est octroyé deux médailles de bronze, sur l'omnium et le contre-la-montre.
Dorian Foulon, champion paralympique en titre, n'a en revanche pas réédité son exploit d'il y a deux ans en remportant la poursuite individuelle C5. Le coureur de 25 ans s'est tout de même offert une troisième place dans cette épreuve, ainsi que sur le contre-la-montre.
Doublement médaillé à Tokyo, Loïc Vergnaud a également soigné sa préparation pour l'été 2024, en glanant le bronze sur la route, en course en ligne et sur contre-la-montre H5 (handbike amputé tibial).
D'autres ont nourri leurs ambitions de première médaille olympique
Ces championnats du monde ont aussi permis d'identifier plusieurs belles promesses en vue des Jeux de Paris. Parmi elles, Mathieu Bosredon. Le Corrézien, qui avait déjà terminé quatrième des Jeux de Rio avant de manquer Tokyo à cause d'une chute, a montré qu'il était prêt à aller enfin décrocher une médaille olympique. Sur son handbike, le coureur de 32 ans s'est doublement paré d'argent sur le contre-la-montre et la course en ligne H4 (cycliste paraplégique avec tronc fonctionnel).
Sur ces mêmes épreuves mais en catégorie H3 (cycliste paraplégique sans mobilité volontaire du tronc), Anaïs Vincent a décroché le bronze, de même qu'Elie de Carvalho (déficient visuel) et son pilote Mickaël Guichard, une paire qui venait tout juste de se former.
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