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Mondiaux de para cyclisme : "On aura encore plus faim pour les Paralympiques", promet Mathieu Jeanne, entraîneur de l'équipe de France handisport

L'entraîneur de l'équipe de France de cyclisme handisport dresse le bilan des Mondiaux de Glasgow.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
À lui seul, Alexandre Leauté a ramené cinq titres sur la piste du vélodrome Chris Hoy ainsi que sur la route en catégorie C2. (ADRIAN DENNIS / AFP)

Les Mondiaux de cyclisme de Glasgow ont tiré le rideau, dimanche 13 août. Avec 37 breloques (dont 13 en or), la délégation française handisport a terminé à la deuxième place du tableau des médailles, derrière la Grande-Bretagne (44 dont 24 en or). Une réussite pour les Bleus, qui ont envoyé un message fort à un an des Jeux paralympiques de Paris 2024, notamment grâce aux cinq titres d'Alexandre Léauté.

Réussite sportive, ces Mondiaux l'ont aussi été d'un point de vue organisationnel avec, pour la première fois, un programme handisport intégré à celui des athlètes valides. Ce qui embellit le tableau aux yeux de Mathieu Jeanne, entraîneur de l'équipe de France de cyclisme handisport, et qui dresse son bilan de ces Mondiaux.

Franceinfo: sport : Pour la première fois, les championnats du monde de cyclisme handisport étaient intégrés aux Mondiaux des valides. Comment l'avez-vous vécu ?

Mathieu Jeanne : C'était intéressant parce que ça nous a rapprochés du format des Jeux paralympiques, avec une première semaine sur la piste, et une seconde sur la route. Le fait que les épreuves de piste étaient en même temps que celles des valides, c'était une très bonne chose. Ça permettait d'apporter de la visibilité et d'aider le grand public à mieux comprendre les épreuves avant les Jeux de Paris.

Justement, les coureurs handisport ont partagé le vélodrome avec les valides, devant un public très nombreux...

En termes de public, ça n'avait rien à voir. On n'a pas l'habitude d'avoir un vélodrome plein comme c'était le cas à Glasgow. C'était super, ça permet d'ailleurs aux athlètes de mieux se préparer pour la pression qu'ils auront à supporter à Paris. Ils ont été fêtés indifféremment, qu'ils soient handisport ou valides. Ils ont pu se sentir intégrés, pas mis de côté. Quand on avait fait les Jeux à Londres en 2012, on avait eu beaucoup de public déjà. Les Britanniques sont des connaisseurs et apprécient la piste.

En revanche, ça n'a pas été le cas en cyclisme handisport sur route, avec des épreuves isolées, loin de Glasgow... 

Oui, on a retrouvé nos habitudes, entre guillemets, avec très peu de public. C'est ce qu'on vit habituellement. C'est sûr que ça a changé par rapport à la première semaine, mais les coureurs ne font pas réellement attention à cela sur la route. Peut-être que ça changera dans les années à venir. Le vrai problème qu'on a eu, c'est pour trouver des logements adaptés à nos neufs athlètes en fauteuil. Les règles ne sont pas forcément les mêmes ici qu'en France. On était logés à 45 minutes du départ.

Pour finir, quel bilan sportif dressez-vous à un an des Jeux paralympiques à la maison ?

C'est simple : on avait l'objectif de 30 médailles, on l'a dépassé (37). L'objectif est plus qu'atteint. On manque peut-être un peu d'or à mon goût, on a eu beaucoup de deuxièmes places (9e), mais c'est bien, comme ça on aura encore plus faim pour les Paralympiques dans un an.

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