Moncoutié: "l'équipe peut compter sur moi"
Alors David, finalement vous continuez ?
"Je prend toujours plaisir à m'entraîner. J'ai toujours l'envie de victoire. C'est un métier qui me plaît. Tant qu'il y a l'envie et les jambes, je continue".
La retraite, vous n'y pensez pas vraiment
"Si j'y pense un peu mais au moment de prendre la décision, il y a toujours quelque chose qui me raccroche au vélo. Pour l'instant, je suis encore coureur. On verra un jour mais je ne me prends pas la tête avec ça. Voilà, ce n'était pas encore prévu pour l'année dernière".
A la fin de cette année ?
"Ca peut arriver. Je n'exclue aucune possibilité. Maintenant, je suis plus proche de la fin. J'ai 37 ans, ça va bien arriver. Je ne peux pas l'affirmer à 100%".
Pour quelles raisons la Vuelta vous convient mieux que le Tour de France ?
"C'est plus tranquille au niveau pression et plus dur au niveau relief. Le Tour de France, c'est une semaine tout plat pour commencer, où je gaspille pas mal de force. Au Tour d'Espagne, au bout de deux trois jours, on est tout de suite dans la montagne et c'est ce qui me convient le mieux".
A priori, on ne vous reverra plus sur le Tour de France ?
"C'est exactement ça. Si je peux m'en passer, je m'en passerai. Maintenant, si l'équipe a besoin de moi pour palier un manque d'effectif au dernier moment, ils peuvent compter sur moi. Mais ce n'est pas mon souhaite en ce début de saison".
Est-ce que vous avez gardé des séquelles de l'étape de Lourdes, sur le Tour 2011, une mauvaise journée pour vous ?
"Quand on est dans la bulle du Tour, on ne fait pas trop attention à ce qu'on dit sur vous. C'est vrai qu'on m'en a beaucoup parlé. Après, j'ai un peu de mal à comprendre. C'est un peu un concours de circonstance qui a fait que j'étais le méchant ce jour-là. J'ai fait mon travail et je ne vois pas d'où sont venues les critiques. Je sais que tout est décuplé et il fallait sans doute trouver une polémique. Avec le recul, je ne vois pas où j'ai fait l'erreur".
Sur le Tour, tout est amplifié
"Oui, c'est ça. On peut être le héros et, deux trois jours après, le méchant, à cause d'un fait de course. Maintenant, c'est du passé, on ne va pas revenir dessus. On en a rediscuté avec Jérémy Roy quelques jours après. Il ne comprenait pas trop. On va dire que ce n'est pas une anecdote qui m'a fait davantage aimé le Tour de France, ça c'est sûr".
Vous préférez la Vuelta mais une victoire sur le Tour reste quand même le summum pour un Français ?
"Bien sûr que c'est le summum. Mais j'en ai remporté deux et la Vuelta me va mieux. Après, je place mes deux succès sur le Tour avant tout le reste. C'est quand même l'évènement numéro 1. C'est grâce au Tour que je suis venu au vélo. Maintenant, mes qualités se voient plus sur la Vuelta".
Que retenez-vous de votre carrière ?
"Le bilan est globalement positif. Quand je suis passé pro au début de l'année 1997, je n'aurais jamais imaginé enlever tant de victoires. C'est pas mal avec tous les défauts que je peux avoir et j'en ai pas mal. Je ne frotte pas, je descends mal, je n'aime pas la pluie, je suis nul en sprint et malgré tout j'ai réussi à faire plus de 20 victoires dont certaines qui sont belles. Je trouve que c'est important comme palmarès, surtout par rapport à mes défauts".
Vous sentez-vous l'âme d'un grand frère pour tous les jeunes ou les nouveaux de l'équipe ?
"Oui, ça peut arriver. Si je peux aider, il n'y a aucun problème. J'ai mon expérience mais je préfère les laisser venir. Je sais comment se sont déroulés mes 16 ans chez les pros. Je suis vraiment attaché à cette équipe. Je ne suis pas trop capitaine de route en course mais je vais faire en sorte que l'équipe obtienne les meilleurs résultats possibles".
La fin, vous la voyez comment ?
"J'aimerai bien terminer sur une victoire. Je vais essayer de sortir la meilleure saison possible et qui vivra verra. Le moment où je sentirai qu'il faut raccrocher, je raccrocherai".
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