Moinard, le petit frenchie de BMC
Quand on passe autant de temps dans une équipe, elle se transforme forcément en famille. Mais après six ans de cohabitation, Amaël Moinard a choisi, lété dernier, de couper le cordon avec la Cofidis. « Ce nétait pas une décision facile à prendre, confie-t-il après avoir déjà passé quasi une année aux côtés de Cadel Evans et consorts. Je suis parti dans linconnu. Il a fallu que je me familiarise un peu plus avec langlais. En plus, je ne connaissais personne dans cette équipe. Mais javais besoin dun nouveau challenge pour avancer. » Ce nouveau challenge lui réussit d'ailleurs plutôt bien au vu de son grand sourire. Et pour cause ! Lintégration sest faite sans accroc. « Cest compliqué de ne pas sintégrer dans cette équipe, estime le coureur normand. Lambiance y est très sympa, cosmopolite et puis il y a pas mal de jeunes coureurs ».
Même son de cloche du côté de John Lelangue, directeur sportif chez BMC : « Cest quelquun qui sest rapidement intégré, grâce notamment aux deux camps dentraînement que lon a fait tous ensemble. ( ) On avait beaucoup discuté avec lui avant de le recruter. Il nous intéressait pour faire léquipier sur les grands tours et notamment sur le Tour de France. Il a le gros avantage de parler anglais. Cétait important car notre langue de travail, dans le bus et lors des briefings, cest langlais ». Sportivement parlant, Lelangue ne semble pas regretter son choix : « Amaël a prouvé au fur et à mesure de son programme, depuis Paris-Nice notamment, quil a vraiment sa place déquipier dans le noyau rapproché de Cadel Evans ».
Si pour le moment, il a été plutôt discret, on devrait le voir plus en deuxième semaine. A lapproche de la montagne. « Cette semaine, vu le profil des étapes, on a préféré faire rouler léquipe des Classiques, explique John Lelangue. Mais Amaël avait malgré tout un rôle important, celui est de venir prendre les bidons et surtout de faire la première partie de course quand il faut rouler. » Et dajouter : « A partir de demain, il va être de plus en plus sollicité. La montagne, cest là quil va entrer en action ». Le but ? « Epaulé Cadel Evans », résume Amaël Moinard. Une mission pour laquelle Jonh Lelangue a entièrement confiance en lui : « Il est en pleine forme. Il a eu un bon programme pour monter en puissance, il arrive assez frais sur le Tour de France. Et puis, cest toujours bien davoir un Français dans le groupe car il entend et comprend des choses. »
Pour Amaël Moinard, avoir quitté Cofidis pour la BMC change résolument lapproche quil a du Tour de France. « Avec une équipe française, on aborde le Tour en espérant une victoire détape tandis quavec BMC et Cadel Evans, on vise la victoire finale. Du coup, il faut être plus pointu et plus minutieux dans la préparation des étapes. » Au-delà de la préparation, Amaël Moinard a trouvé au sein de sa nouvelle équipe une aide précieuse. « Courir aux côtés de Cadel Evans ou de George Hincapie, au départ ça impressionne pas mal. Mais cest bien car japprends beaucoup de leur expérience, je vois comment ils se faufilent dans le peloton. » Et de conclure dans un large sourire : « Cest sympa de rouler avec des légendes du vélo. »
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