Maxime Bouet, l’équipier modèle
En cinq Tour de France consécutifs, Maxime Bouet n’a jamais fait mieux que 55e (contre une belle 20e place sur la Vuelta l’an passé). Cela n’empêche pas le natif de Belley d’être un maillon indispensable à la bonne marche des hommes de Vincent Lavenu. Puncheur à l’occasion, le jeune blondinet (26 ans) se montre surtout rassurant pour ses coéquipiers qui savent qu’ils peuvent compter sur lui pour effectuer le travail de l’ombre.
« Le moral est bon, je pense qu’on est une belle équipe pour le classement général », dit-il sans forfanterie. « Je crois que Jean-Christophe Péraud va essayer de viser haut. A nous de l’aider au mieux. On a un bon groupe sur le papier pour la montagne. Personnellement, je me sens bien aussi. J’aborde le Tour dans de très bonnes conditions après l’une de mes meilleures années au niveau condition ».
"Le Ventoux me fait rêver"
« Je vise une victoire d’étape mais je n’ai pas vraiment repéré une étape plus qu’une autre », poursuit-il, dans son style réfléchi. « D’habitude, je m’échappais souvent sur des étapes difficiles, dans des échappées par forcément aptes à aller au bout. Je vais essayer de m’échapper moins mais peut-être viser une étape dans les Pyrénées. Il faut d’abord laisser le classement général se dessiner un peu. Après, on verra où on se trouve. Si on est placé, on ne nous laissera pas sortir comme ça », explique-t-il encore avant de préciser. « Le Mont Ventoux me fait rêver également, comme les Alpes. Les trois semaines risquent cependant d’être assez compliquées. C’était difficile avec ce départ de Corse inédit, propice aux chutes et aux cassures, à cause du vent. Mentalement et physiquement, ces étapes dites de transition sont dures ».
Et lorsqu’on lui suggère qu’il est un rouage essentiel du cyclisme français, entre la génération des anciens (Voeckler, Chavanel) et la relève incarnée par Pinot, Maxime Bouet souligne qu’il est favorable au renouvellement des générations. « Le renouveau a du bon. Que les jeunes arrivent est une bonne chose à condition qu’ils ne me mettent pas dehors tout de suite », rigole-t-il. « Avec Romain (Bardet), on en a parlé. Je lui disais que sur le Tour, tu as deux fois les frissons. Lors de la présentation, et sur les Champs-Elysées. C’est très fort. Terminer un Tour, c’est physiquement très grand. Ca veut dire qu’on vient de boucler la plus grande épreuve sportive au monde ». Et que, même méconnu, on reste un bon coureur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.