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Mais où sont les étapes de transition ?

Traditionnellement, le parcours du Tour de France proposait des étapes dites de transition entre les grands massifs, des étapes permettant au gros du peloton de souffler un peu, mais la donne a changé, du moins pour cette année... Toutes les équipes veulent amasser le plus de victoires d’étape possible, et chaque parcours de la Grande Boucle est pensé pour assurer un spectacle permanent. Cette 102 édition est plus particulièrement concernée, avec des étapes entre les Pyrénées et les Alpes très relevées.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Les coureurs au départ de la 14e étape du Tour de France (ERIC FEFERBERG / AFP)

« Il n’y a plus d’étape de transition sur le Tour », affirme Yvon Ledanois. « Tous les jours, c’est dur, tous les jours il faut se battre. Il faut arrêter de penser que l’on peut avoir des jours tranquilles, il n’y en a plus aujourd’hui », insiste le Directeur sportif de la BMC.

Geoffrey Soupe est plus mesuré. « Ce sont quand même des étapes de transition, ça fait du bien. Après, c’est vrai que depuis quelques jours, la chaleur s’en mêle, et ce n’est pas évident à gérer », explique le coureur de la Cofidis. « Ce sont des étapes de puncheurs, il n’y a pas de gros cols, donc on arrive quand même à récupérer, mais ça reste difficile et la journée de repos va faire du bien », indique-t-il.

Le scénario de cette édition, avec des leaders qui ont déjà perdu toute chance de podium, incite aussi certaines formations à attaquer sans arrêt pour sauver leur Tour. C’est par exemple le cas de la  FDJ, avec un Thibaut Pinot à plus de 35 minutes du leader. Son coéquipier Alexandre Geniez confirme l’intention de l’équipe française. « Il y en a pas mal chez nous qui sont motivés pour tenter une échappée, alors, des étapes de transition… je ne sais pas », s’interroge le Ruthénois.

"Un Tour fou"

« Il y a tellement d’enjeux pour les équipes que finalement, toutes les équipes ont coché la plupart des étapes, et ça donne une course folle pendant trois semaines », confirme Yvon Ledanois. « Les coureurs n’ont pas le choix, on est dans un Tour qui est fou, difficile. On essaie d’avoir chaque jour des coureurs compétitifs, mais c’est difficile », indique l’ancien coureur.

Alexandre Geniez certifie qu’il est « difficile de récupérer sur des étapes comme celles-ci, et la chaleur joue un rôle important dans la récupération. Ce ne sont pas des étapes de 50 kilomètres, il y a encore presque 200 kilomètres encore ! », note le dossard N. 25. Selon Ledanois, « Maintenant, tous les Tours sont faits pour assurer du spectacle, poursuit-il. Ca ne changera plus, on aura des Tours difficiles tous les jours ».

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