Liège-Bastogne-Liège 2023 : Remco Evenepoel conserve sa couronne après une démonstration de son équipe Soudal Quick-Step
Le duel tant attendu entre Remco Evenepoel et Tadej Pogacar a tourné court, après l'abandon du Slovène. Mais sous la pluie, le premier a illuminé la course avec son maillot arc-en-ciel, pour s’offrir un deuxième succès consécutif sur Liège-Bastogne-Liège, dimanche 23 avril. Pour sa première course en tant que champion du monde sur ses terres, le Belge a pu compter sur un excellent travail de tous ses coéquipiers, dévoués, pour rallier l’arrivée en vainqueur et en solitaire. Tom Pidcock (Ineos Grenadiers) et Santiago Buitrago (Bahraïn-Victorious) complètent le podium.
C’était Remco Evenepoel et la Soudal Quick-Step, contre le reste du monde. Après la chute de Tadej Pogacar au kilomètre 84,5, et son abandon, les autres équipes ont, peut-être, vu une ouverture pour accrocher la victoire, et ont laissé la formation belge rouler à l’avant du peloton. Cela n’a pas empêché le champion du monde de briller. La Soudal Quick-Step a pris le vent et tous les hommes ont été mis à contribution pour mener le peloton et gérer l’écart avec l’échappée. Une tâche compliquée en raison de la présence de onze hommes à l’avant, qui ont bien collaboré, avant de s’éparpiller dans les différentes côtes.
Julian Alaphilippe en coéquipier de luxe
En imprimant un rythme très élevé en tête du peloton, les coéquipiers du champion du monde ont mis en difficulté certains outsiders, comme Enric Mas (Movistar) et Mikkel Landa (Bahrain-Victorious), lâchés dès la côte de Wanne, à 90 kilomètres de l’arrivée. Alors pour tenter d’esseuler Evenepoel et d’épuiser le Wolfpack, le surnom de la Soudal Quick-Step, la Jumbo-Visma a joué la carte Jan Tratnik, avec une attaque du Slovaque à 84 kilomètres de Liège. Dans un rôle d’équipier modèle, Julian Alaphilippe a traîné le peloton à sa poursuite, et l’écrémage s’est poursuivi, avec la relégation en fond de peloton de Benoît Cosnefroy (AG2R-Citroën) et Alexey Lutsenko (Astana Qazaqstan Team).
Coéquipier de luxe, et sans doute pas suffisamment en jambes pour jouer les premiers rôles, Julian Alaphillipe a ensuite passé le relais à Louis Vervaeke et Ilan van Wilder. Les deux Belges ont accompagné Remco Evenepoel jusque dans la côte de la Redoute, où il a attaqué, comme en 2022. Une attaque moins tranchante que l’année dernière, puisque Tom Pidcock (Ineos-Grenadiers) a réussi à s’accrocher, mais le Belge a placé une nouvelle accélération dans la petite côte non répertoriée de Cornemont, que le Britannique n’a pas réussi à suivre.
Remco Evenepoel a donc passé la ligne d’arrivée en solitaire, avec le maillot arc-en-ciel, alors que les premiers Français, Valentin Madouas et Guillaume Martin, terminent respectivement cinquième et sixième. "C’est une fierté de gagner avec ce maillot, je voulais cette photo pour la mettre chez moi, dans ma chambre, a-t-il réagi en descendant de vélo. C’était une course difficile, sous la pluie. Mon équipe a bien géré les différentes attaques de la Jumbo, et moi je savais que je devais pousser à fond pour lâcher tout le monde. C’est magnifique de gagner pour la deuxième année de suite".
Le champion du monde ne va pas avoir beaucoup de temps pour fêter cette victoire, puisqu’il va rapidement se tourner vers le Giro, à partir du 6 mai, pour viser une deuxième victoire en grand tour, après son triomphe sur la Vuelta en 2022. "Mais avant cela, j’ai quand même négocié avec la nutritionniste pour avoir des frites pour fêter ça ce soir", a-t-il souligné, avec le sourire, avant de monter sur le podium.
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