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Les manageurs confiants pour l'avenir du vélo

Cette 102e édition du Tour de France a une nouvelle fois proposé un joli spectacle, avec des étapes dignes des grandes classiques, de belles batailles dans les Pyrénées et les Alpes. Si les rumeurs de dopage mécanique ont un peu gâché la fête, et certains ont encore du mal à trouver des partenaires, l’avenir du cyclisme professionnel s’annonce relativement radieux.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Le peloton du Tour de France  (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Malgré les soupçons de dopage, qu’il soit physiologique ou mécanique, l’essentiel est préservé sur la Grande Boucle. Il suffit d’observer le nombre de spectateurs le long des routes pour comprendre que la fête du vélo n’est pas prête de s’arrêter. Il en va de même pour les audiences sur le petit écran. France Télévisions avait réuni 13 millions de téléspectateurs en première semaine ! Le manageur de Bretagne-Séché Environnement, Emmanuel Hubert, se dit pour sa part « confiant pour l’avenir du vélo. On a su faire les choses en bonne et dues formes. On peut être cité en exemple. Les fédérations nationales et internationales, ainsi que les agences ont fait un réel bon travail. »

Son homologue de l’équipe Cofidis, Yvon Sanquer, est exactement du même avis. « Il faut prendre un peu de recul. Le cyclisme a été souvent attaqué, parfois à raison, parfois à tort aussi, estime le manageur. Quand on voit aujourd’hui ce que les coureurs acceptent au niveau du contrôle, du passeport biologique, qu’ils acceptent sans mauvaise grâce à tous ces contrôles, et quand on voit ce qui se passe dans d’autres sports… On voit bien qu’il y a un traitement basé sur deux poids, deux mesures » estime Sanquer, qui admet néanmoins que le cyclisme « a certainement mérité une partie de ce traitement ».

Un dopage mécanique peu crédible

Quant au problème de dopage mécanique, le responsable de l’équipe Cofidis se montre perplexe. « Il y a quand même des contrôles qui sont opérés de manière stricte et récurrente. Jusqu’à maintenant, il n’y a jamais eu un coureur qui a été pris avec un problème de ce type », rappelle-t-il. « Quand on démonte le pédalier d’un vélo qui est la première partie de la transmission d’un vélo, si vous ne trouvez rien, je veux bien que les brillants théoriciens m’expliquent comment on peut faire pour mettre en place une aide mécanique à l’avancement du vélo », ironise-t-il.

Des contrôles ont d’ailleurs eu lieu jeudi, à l’issue de la 18e étape. Le vélo de Chris Froome était notamment visé. Les commissaires de course ont en effet démonte la tige de selle ainsi que le pédalier. A noter également que pour la première fois cette année, les vélos de rechange ou de course, possèdent tous des plaques de cadre et sont donc tous identifiés. Lorsqu’il y a un changement de vélo, les directeurs sportifs sont tenus de prévenir les arbitres. « Si demain de tels faits sont avérés, le coureur est dehors, l’équipe sanctionnée, ainsi que la marque qui a fourni le vélo. Il faut être clair et ferme, mais tant que cela n’existe pas, il faut arrêter de fantasmer », résume Yvon Sanquer.

Protéger le cyclisme

« A un moment donné, il faut que l’on se taise, et que l’on laisse faire les choses. Christopher Froome et l’équipe Sky ont fourni des éléments… », rappelle Emmanuel Hubert tout en se montrant lui aussi ferme sur les éventuels tricheurs. « Il faut aussi que l’on protège notre cyclisme. S’il y a des choses ou des personnes à éliminer, il faut les éliminer, mais on a quand même balayé devant notre porte », insiste-t-il.

Si le discours est clair, ce genre de rumeurs fait parfois plus de dégâts que prévu, notamment lorsqu’il s’agit de trouver des investisseurs. Même s’il n’est pas exactement dans la même situation que le manageur d’Europcar Jean-René Bernaudeau, Emmanuel Hubert confirme qu’il est compliqué de trouver un partenaire, notamment dans un tel contexte. « La problématique de Jean-René aujourd’hui est malheureusement cyclique, on est tous confronté à ça, moi aussi », indique Hubert, qui se trouve en fin de contrat avec la Bretagne et Séché Environnement. Pour Yvon Sanquer, ces affaires ne facilitent pas la recherche de partenaires, c’est une évidence. « Mais inversement, il y a aujourd’hui des partenaires qui sont là depuis longtemps. Il s’agit, me semble-t-il d’entreprises qui sont sérieuses, et qui ne partent pas. Donc cela veut dire qu’il n’y a pas que des tricheurs dans le cyclisme », conclu-t-il sereinement.

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