Les grands cols du Tour de France 2017
5e étape (5 juillet) : La planche des Belles Filles
Deux arrivées en seulement 4 ans ont suffi à faire de la planche des Belles Filles un col prestigieux du Tour de France. Christian Prudhomme, patron de la Grande Boucle, l’a inscrite au programme pour la première fois en 2012, après être tombé sous le charme de cette montée de 5,9 km à 8,5% de moyenne.
Cette année là, Christopher Froome s’est imposé à l’issue d’un sacré numéro où il a fait littéralement exploser le peloton, avant de devancer Cadel Evans et Bradley Wiggins. Deux ans plus tard, preuve de l’engouement pour cette difficulté vosgienne, le peloton s’est de nouveau confronté à cette montée courte mais difficile et c’est l’Italien Vincenzo Nibali qui l’a emporté, profitant du même coup pour reprendre le maillot jaune.
L’organisation du Tour n’a pas résisté à refaire un tour du côté de la fameuse planche pour le 104e Tour de France. Après quatre jours de course, elle sera le premier véritable rendez-vous pour une explication entre favoris. Si Thibaut Pinot, régional de l’étape, connaît sur le bout des pédales cette difficulté, il faudra des jambes de feu pour venir à bout de la pente finale qui flirte avec les 20%.
9e étape (9 juillet) : Un tryptique jurassien de haute volée
Après les Vosges, place au Jura. La 9e étape devrait laisser des traces au sein du peloton. Et pour cause : sur 214,5 km, les coureurs vont devoir enchaîner l’ascension de 3 cols hors catégorie pour un dénivelé positif de 4600 m. Après une cinquantaine de kilomètres, le tryptique infernal débutera avec la découverte du col de la Biche (10,5 km à 9%) puis viendra un versant inédit du Grand Colombier. Appelée « la Directissime », cette portion recèle un passage à 22% qui risque de brûler les cuisses de grimpeurs et de stopper net les sprinteurs.
Comme la planche des Belles Filles, le Grand Colombier n’a été emprunté qu’à deux reprises par la Grande Boucle. La première fois, en 2012, Thomas Voeckler avait franchi le sommet en tête après une ascension par Culoz. En 2016, dans une configuration un peu particulière, alternant montées et descentes, c’est le Polonais Rafal Majka qui avait basculé en première position.
Le dernier col hors catégorie de la journée n’a plus été au programme du Tour de France depuis 1974 : le Mont du Chat. Son ascension débutera après environ 140 km de course et six cols. Là encore, les jambes ne seront pas épargnées car sur les 8,7 km, deux passages à 14% et 15% devraient faire le tri.
12e étape (13 juillet) : Port de Balès et Peyragudes
Quatre jours plus tard, les Pyrénées seront à l’honneur. Avec pas moins de six cols. Troisième réjouissance de la journée, le col de Menté sera le premier gros morceau (6,9 km à 8,1%). Le Tour de France y passera pour la 20e fois de son histoire. Mais une quarantaine de kilomètres plus loin, les choses se corseront pour les coureurs. A leurs pieds, le Port de Balès, classé hors catégorie, les mènera à 1755 m d’altitude sur 11 km à 7,7% de moyenne.
Inauguré par la Route du Sud mais emprunté par la Grande Boucle à partir seulement de 2007, ce col a su séduire l’organisation du Tour. Cette dernière l’a inscrit sur son programme en 2010, 2012 et 2014 et la dernière fois, c'est le Colombien José Serpa qui avant franchi le sommet en tête.
La suite et fin de l'étape ne sera pas de tout repos. Il faudra passer le col de Peyresourde avant d'atteindre la station de Peyragudes. "Dans le dernier kilomètre, sur la piste de l'unique altiport des Pyrénées, se dresse sur 200 mètres un passage à 16 %", peut-on lire sur le site du Tour de France. Les grimpeurs en salivent d'avance, notamment Christopher Froome qui aura sans doute à coeur de prendre sa revanche. On se souvient en effet qu'en 2012, le coureur britannique avait été contraint d'attendre son leader Bradley Wiggins dans la montée. Alejandro Valverde en avait alors profité pour s'y imposer.
17e étape (19 juillet) : Ce que les Alpes ont de mieux
Si on vous dit « Croix de Fer, Télégraphe, Galibier », vous répondez « un grand classique ». Et vous avez bien raison. Mais de cet enchaînement mythique, on ne se lasse jamais. Cela fait 6 ans que le Galibier n’a plus été au menu alpin et les grimpeurs se félicitent forcément de ses retrouvailles à venir.
Mais avant d’atteindre ce morceau de bravoure (17,7km à 6,9%), le peloton devra escalader, à mi-parcours, le Col de la Croix de Fer. Il est long, très long (24km) et les organismes vont être mis à rude épreuve. En 2015, le peloton l’avait franchi à deux reprises et deux Français s’y étaient illustrés : Pierre Rolland et Alexandre Geniez. Jamais deux sans trois ? On aimerait bien …
Par la suite, un passage dans la Vallée de la Maurienne précédera le duo Télégraphe-Galibier. Et là encore, ça va brûler ! 12 km de montée à 7,1%, une petite descente pour se rafraîchir et, majestueux, se dressera le Galibier et son sommet à 2642 m. Ce sera la 60e fois de son histoire que le Tour lui rendra visite. En 2011, pour le centenaire du passage au sommet, le Luxembourgeois Andy Schleck l’avait dompté lors des deux ascensions.
18e étape (20 juillet) : arrivée inédite à l'Izoard
Le programme montagneux de l’édition 2017 se terminera en beauté, avec l’Izoard en guise de cerise sur le gâteau. Le peloton partira de la jolie ville fortifiée de Briançon, se chauffera les muscles avec la Côte des Demoiselles Coiffées (3e cat) et fera monter le palpitant avec l’ascension du Col de Vars (1ère cat) avant de se diriger vers une arrivée inédite.
Celle-ci aura pour décors l’Izoard et le paysage lunaire de la Casse Déserte. Si ce col du massif du Queyras est régulièrement emprunté par le Tour de France, c’est la première fois que son sommet (2360 m) accueillera une arrivée d’étape. Au menu, 14,1km de montée à 7,3% de moyenne, dont les 10 derniers kilomètres s’annoncent redoutables. Inscrire son nom au palmarès de ce col est prestigieux et les prétendants pourraient bien ne pas être nombreux. Et pour cause, il faudra avoir la socquette légère. Ce qui est sûr, c’est que la lutte devrait être rude, comme la rocaille qui entourera le peloton.
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