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Le parcours du Tour 2015 en pointillés

Le parcours du Tour de France 2015 sera présenté officiellement ce mercredi, à 11h00, par Amaury Sport Organisation (ASO). Si certaines étapes ont été confirmées par l'organisation ou les villes concernées, le reste fait encore objet de multiples spéculations. Tour d'horizon des villes-étapes qui risquent de faire l'actualité en juillet prochain.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Ce qui est sûr

Après  Rotterdam en 2010, la Grande Boucle retourne aux Pays-Bas, pour le Grand Départ de l’édition 2015, à Utrecht. Comme indiqué sur le site officiel du Tour, c’est avec un contre-la-montre de 13.7 kilomètres que les hostilités débuteront. Le circuit sera entièrement plat, et devrait plaire aux gros rouleurs comme Tony Martin, mais aussi le tout nouveau champion du monde de la spécialité, Bradley Wiggins. La deuxième étape, qui a elle aussi été rendue officielle par les organisateurs, s’élancera à nouveau d’Utrecht, en direction de Neeltje Jans, qui est une île artificielle. Les coureurs devront se méfier du vent dans le final de l’étape, qui pourrait déjà créer des bordures, et déjà quelques écarts. Par la suite, les coureurs quitteront les Pays-Bas pour se rendre en Belgique, du côté d’Anvers, comme l’a confirmé ASO. 

L'arrivée de la troisième étape se fera a priori au sommet du Mur de Huy. André Gilles, Député-Président du Collège provincial de la Province de Liège, l’a laissé à la chaîne télé RTC TV Liège. Si c’est le cas, le final habituel de la Flèche Wallonne devrait ravir les Philippe Gilbert, Alejandro Valverde, mais aussi les français Romain Bardet et Warren Barguil. Le site internet L'Avenir Huy-Waremme, a également confirmé la réservation d'hôtels de la part d'ASO, dans l'arrondissement de Huy pour juillet prochain. 

Après une escapade de trois jours en terre bretonne en 2013, le peloton du Tour y reviendra cette année, pour trois étapes, à en croire le Télégramme. Les coureurs arriveraient à Fougères, avant de se diriger vers une étape Rennes-Mûr de Bretagne qui s’annonce d’ores et déjà décisive pour le reste de la course. En effet, en 2011, Cadel Evans l’avait emporté au sommet de cette côte difficile, juste devant Alberto Contador. La suite, on la connaît, c’est bien l’Australien qui était sur la plus haute marche du podium, à la fin de la Grande Boucle. Le lendemain pourrait lui être un tournant de la course, avec le retour du contre-la-montre par équipes : Vannes-Plumelec, avec arrivée au sommet de Cadoudal, l’une des plus célèbres côtes bretonnes. Le Tour y est déjà passé quatre fois : chrono par équipes de 69km 1982, prologue en 85, en 97, et pour finir en 2008, avec la victoire d’Alejandro Valverde. Le maire vannetais, David Robo, a en effet confirmé que « Vannes sera bien ville départ d'un contre-la-montre par équipe, le dimanche 12 juillet 2015. » Le conseil municipal de Plumelec a également voté en faveur de l'organisation d'une arrivée du Tour

La première étape des Pyrénées aura un final inédit : avec l'ascension de la Pierre Saint-Martin. Ce col n’ayant été escaladé qu'une fois auparavant, lors de la 16e étape de la Grande Boucle 2007, à l'occasion de l’étape Orthez-Gourette-Col d’Aubisque. Le Colombien Mauricio Soler caracolait alors seul en tête sur des pentes de 5% de moyenne. Le responsable tourisme de la station pyrénéenne, Jean-Pierre Traille, a annoncé la nouvelle devant les caméras de France 3 Aquitaine.

Ensuite, le Tour quittera  les Pyrénées pour se diriger vers Rodez, selon le Centre presse aveyron.  Le lendemain, un autre anniversaire sera célébré, avec une probable étape Rodez-Mende. C'est là qu'il y a 20 ans, Laurent Jalabert avait réalisé la montée mythique de la Côte de la Croix-Neuve, en remportant l’étape, maillot vert sur le dos, un 14 juillet. Puis, direction Gap pour la première étape alpine. 17 fois ville-départ du Tour de France, le chef-lieu du département des Hautes-Alpes sera à nouveau à l’honneur cette année, avec une arrivée et un départ d’organisés, d'après les informations de France 3 Provence-Alpes. Les deux derniers coureurs à s’y être imposés ont tous deux été champions du monde (Rui Costa en 2013, Husvod en 2011). 

Sur la lancée des anniversaires, retour quarante ans en arrière, en 1975 : Eddy Merckx, qui porte alors le maillot jaune et qui est seul en tête, est victime d’une défaillance, et craque au profit du Français Bernard Thévenet. Une arrivée d’anthologie au sommet du Pra Loup, qui sera mise à l’honneur cette année, comme l'annonce Le Dauphiné Libéré, toujours bien informé sur le parcours. Cette année, le suspens sera bel et bien entier jusque la fin, puisqu'à la veille de l'arrivée à Paris, les coureurs devraient avoir à monter les 21 virages de l’Alpe d’Huez. 12.3km de montée à 8,4%, qui risquent de faire mal, très mal, avant de repartir pour la capitale. 

Enfin, comme depuis 1975, l'arrivée du Tour aura lieu sur l'avenue des Champs-Elysées

Ce qui est fort probable

L’an dernier, sur l’étape Ypres-Arenberg, les pavés avaient marqué un tournant sur le Tour. Chris Froome, l’un des grands favoris de l’épreuve, avait du abandonner suite à une chute, et Nibali, futur vainqueur, s’était montré à son aise sur un terrain qu’il découvrait (3e de l’étape). D’après France 3 Nord-Pas-de-Calais, les pavés pourraient  faire leur retour cette année, à l’occasion de l’étape Seraing-Cambrai. Car Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve, l'a suggéré dans une interview  à la chaîne australienne SBS : « Chaque année, on va dans les Pyrénées ou les Alpes, nous n’allons pas dans le Nord tous les ans. Mais lorsqu’on est dans le Nord de la France, il n’y a pas de raison de ne pas avoir une étape avec des pavés. » L’organisateur du Tour a également confirmé que cette étape rendrait hommage aux victimes de la Grande Guerre. 

Le Courrier picard l’a affirmé, le peloton du Tour pourrait bien par la suite se diriger vers Amiens. Ce chef-lieu de la région picarde a déjà accueilli neuf fois le Tour de France, et a vu les meilleurs sprinteurs au monde s’imposer (Cipollini en 1999, André Darrigade en 1994…). La Grande Boucle fera également escale en Normandie, à l’occasion d’une étape Abbeville-Le Havre, comme l’a annoncé le Courrier Picard. L’arrivée semble promise aux sprinteurs, comme le prouvent les précédentes victoires de Mario Cipollini en 1995. 

Les coureurs risquent de débuter les Pyrénées par la ville de Pau, après un long transfert et une première journée de repos bien mérité. 

Par la suite, La Dépêche annonce des étapes Tarbes-Cauterets et Lannemezan-Plateau de Beille. Un hommage serait rendu à Fabio Casartelli au cours de ces deux étapes. Il y a 20 ans, celui qui était devenu champion olympique à Barcelone, en 1992, décédait au 34e kilomètre de l’étape  Saint-Girons – Cauterets, suite à une violente chute dans la descente du col de Portet-d’Aspet. 

 Dans les Alpes, une nouvelle arrivée au sommet attendra les coureurs : place (a priori) à la Toussuire, où le Français Pierre Rolland s’était imposé en 2012. 

Ce qui est possible

France Bleu parle d'une arrivée à Valence, qui a déjà accueilli le Tour en 1996 (victoire de José Jaime Rodriguez). 

A deux jours de l'arrivée finale, le peloton du Tour n’en aura pas pour autant fini avec la haute montagne, puisqu’il devrait par la suite s’attaquer à l’étape Saint-Jean de Maurienne – La Rosière Montvalezan. Une arrivée inédite, qui a été testée cette saison par l’équivalent du Tour de France chez les espoirs, à savoir le Tour de l’Avenir. Une étape qui s’était révélée spectaculaire avec de gros écarts à l’arrivée, et de nombreux spectateurs présents sur les bords des routes. Cette épreuve, si elle n'est plus organisée par la Grande Boucle, a pour habitude de servir de répétition générale, avant le passage des pros. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que, selon le Dauphiné, Bernard Hinault, ancien quintuple vainqueur du Tour et membre de l'organisation s'y est rendu en février dernier.

On ne connaît toujours pas la ville départ de la dernière étape, avant l'arrivée traditionnelle sur les Champs-Elysées. Pour le reste, un responsable d'ASO évoque des surprises dans le circuit final dans Paris... 

Mathilde L'Azou

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