Le Grand-Bornand, une arrivée devenue classique sur le Tour
Armstrong gagne avant de voir sa victoire annulée (2004)
Armstrong, Basso, Klöden, Ullrich. Voici le quatuor des favoris qui se retrouve aux avant-postes. Le trio d'échappés Virenque-Moreau-Simoni ne peut lutter face à l'US Postal, emmenée par un surprenant Floyd Landis, un rouleur devenu grimpeur (on comprendra plus tard pourquoi, l'Américain étant lui aussi rattrapé par des affaires de dopage). Une fois de plus, le Texan n'a pas besoin d'attaquer, son compatriote et coéquipier fait tout le sale boulot. Dans la descente du col de Fry vers Le Grand-Bornand, Ullrich tente une attaque désespérée et part à la poursuite de Landis, lancé en éclaireur par son leader. L'Allemand, distancé au classement général, a grandement besoin d'une victoire d'étape pour sauver son Tour. Au sprint, le champion américain désormais déchu règle les deux coureurs de la T-Mobile au sprint, devançant Klöden de quelques centimètres. Imparable. Armstrong balaye le Tour, mais tout le monde découvrira le mensonge quelques années plus tard...
Frank Schleck devant son frère Andy (2009)
L'étape reine de ce Tour 2009, la 17e, arrive au Grand-Bornand. Le sprinteur Thor Hushovd s'échappe en solitaire pour marquer des points aux sprints intermédiaires, avant de se relever comme attendu. La course se décante dans le col de Romme. Les frères Schleck attaquent et emmènent dans leur roue Contador et Klöden, ce dernier ne parvenant pas à les suivre dans le col de Colombière ensuite. Armstrong reste derrière avec Nibali et Wiggins. Le Texan n'est plus aussi aérien qu'à ses grandes années. Il compte une minute de retard sur les hommes de tête à 16 kilomètres de l'arrivée, avant d'aborder la descente. A l'arrivée, Andy laisse Franck s'imposer, alors que Contador se contente de préserver son maillot jaune avec 2'26 d'avance sur le premier cité et 3'25 sur le vainqueur de l'étape. "On n'avait rien à perdre, Andy était 5e et moi 8e", a souligné le Luxembourgeois, appuyé par son frère qui a levé les bras en franchissant la ligne pour marquer la performance familiale. "On a tout misé dessus, ça passe ou ça casse", a ajouté Frank Schleck, qui a dédié sa victoire à ses deux coéquipiers qui ont dû abandonner le Tour sur chute, l'Allemand Jens Voigt et le Norvégien Kurt-Asle Arvesen.
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