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Le dopage, "partie de la vie quotidienne" à l'époque, selon Museeuw

L'ancien cycliste belge Johan Museeuw, champion du monde sur route en 1996, a déclaré jeudi que le dopage "faisait partie de la vie quotidienne" pour presque tous les coureurs à son époque, laissant entendre qu'il y a eu recours au long de sa carrière.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Je suis le premier à l'admettre ouvertement, et peut-être que beaucoup de gens vont me reprocher de rompre le silence, mais ce doit être fait: se doper faisait partie de la vie quotidienne pour presque tout le monde", a déclaré Johan Museeuw, 46 ans, au quotidien flamand Gazet Van Antwerpen, deux semaines après l'éclatement de l'affaire "Armstrong".

"Il faut arrêter avec l'hypocrisie. La seule façon de sortir de cette spirale meurtrière est de lutter contre le déni constant, et contre le silence qui continue de nous hanter. Un mea-culpa collectif est la seule manière dont nous pouvons ouvrir la voie pour l'avenir", a ajouté l'ex-"Lion des Flandres". L'ancien vainqueur de Paris-Roubaix et du Tour des Flandres estime toutefois que "les choses vont mieux en ce moment".

"Il n'y a jamais eu de période où le cyclisme était aussi propre qu'il l'est maintenant. J'en suis sûr. Mais ce fait est occulté car beaucoup de personnes impliquées refusent de dire la vérité sur les choses qui ont mal fonctionné dans le passé. L'omerta du passé empêche le cyclisme d'aujourd'hui de réellement recommencer avec une feuille blanche", explique-t-il.

L'ancien champion du monde, considéré comme l'un des plus grands coureurs des années 1990, avait déjà avoué s'être dopé lors de la dernière année de son exceptionnelle carrière, en 2003-2004. Il avait notamment expliqué en 2009 comment il s'était à l'époque lui-même rendu dans une pharmacie en Allemagne pour acheter de l'EPO.

Johan Museeuw a été condamné fin 2008 par la justice belge à 10 mois de prison avec sursis pour infractions à la loi sur le dopage. Dans cette affaire, la Ligue vélocipédique belge l'avait déjà condamné à quatre ans de suspension, dont deux effectifs, pour dopage intentionnel, alors qu'il avait déjà mis fin à sa carrière.

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