Lavenu : "Une équipe bâtie pour Péraud"
Vincent Lavenu, quels sont les objectifs de la formation AG2R sur ce Tour ?
On a construit une équipe pour le classement général autour de Jean-Christophe Péraud. On a emmené des coureurs très forts en montagne. On sait que le classement général se fait en montagne. On n’aura pas grand-chose à voir dans les sprints massifs. On a Samuel Dumoulin mais il est davantage un sprinteur sur les étapes difficiles. Rapidement, on va rentrer dans le vif du sujet parce que la deuxième et la troisième étape sont scabreuses. On espère qu’on n’aura pas trop de pépins afin de réaliser nos ambitions de départ, à savoir une place entre 5 et 7 au général, une ou deux victoires d’étapes, et une bonne place au classement par équipes auquel j’attache beaucoup d’importance.
Le parcours est assez différent des autres années avec du costaud d’entrée, une phase de transition puis une dernière semaine très corsée…
Oui, c’est bien que les organisateurs aient pensé à faire un terrain assez sélectif dès le départ parce que ça bouscule un peu les choses établies. On verra du spectacle dès la Corse et derrière ça peut peut-être ouvrir des perspectives pour des coureurs qui auront déjà perdu des ambitions pour le classement général. Il y aura surtout moins de chronos que l’an passé, ce qui est caractéristique d’une course moins bloquée par les grosses armadas. Une course pour les baroudeurs, les puncheurs. Ca nous convient.
On a également l’impression d’assister à un renouvellement de génération dans le cyclisme français avec l’absence de coureurs chevronnés et la relève qui pointe son nez…
Naturellement, les équipes se doivent d’intégrer de nouveaux coureurs tous les ans pour booster l’ensemble, pour bousculer la hiérarchie qui est un peu établie dans les groupes. En ce qui nous concerne, on a fait rentrer Romain Bardet qui est un jeune coureur français très talentueux. Il va certes découvrir le Tour de France mais, vu son niveau sportif, il peut tout à fait faire de belles choses. Et c’est un peu le cas dans toutes les équipes. On a en ce moment en France beaucoup de jeunes coureurs qui n’ont pas froid aux yeux, qui ne craignent pas la confrontation avec le niveau international. C’est bien, ça veut dire qu’on est dans une phase ascendante. On a beaucoup de bons jeunes sprinteurs qui sont au niveau mondial aujourd’hui, il y a de très bons grimpeurs qui arrivent avec notamment Thibaut Pinot, Pierre Rolland, Romain Bardet mais aussi d’autres coureurs. Tout ça est de nature à nous rassurer pour le futur. Ca nous conforte dans le fait que tout le travail effectué depuis de longues années auprès des Français paye enfin.
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