Cet article date de plus de neuf ans.

La victoire qui sauve le Tour de la FDJ

Après trois semaines éprouvantes, la FDJ a fini par sauver son Tour de France grâce à Thibaut Pinot, vainqueur dans l’ultime étape alpine ce samedi. La terrible chute de William Bonnet et la méforme de leur leader dans les Pyrénées auront malgré tout marqué les coureurs de Marc Madiot, qui craignaient de devoir repartir bredouilles de cette 102e édition. Le vent a heureusement tourné en leur faveur.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Thibaut Pinot dans l'Alpe d'Huez

Ils n’attendaient que cette victoire d’étape depuis le départ d’Utrecht, alors les coéquipiers de Thibaut Pinot savouraient ce bel épilogue, comme la plus belle récompense. Tous réunis aux alentours du podium, les coureurs en Bleu et Blanc attendaient patiemment la cérémonie protocolaire. « Il y a toujours une justice », lâchait Sébastien Chavanel qui pensait aussitôt à cette maudite chute de William Bonnet (indisponible plusieurs mois après avoir été opéré des cervicales).

« C’était devenu très compliqué parce que l’on avait du mal à évacuer ce traumatisme. En deuxième semaine, on a réussi à mettre malgré tout des coureurs dans des échappées. Et cette troisième semaine se termine par un bouquet final », résumait Chavanel.

« A un kilomètre, on savait que c’était gagné »

Non loin de là, Matthieu Ladagnous s’était assis sur son vélo pour mieux apprécier le moment. « Après la galère de la première semaine, venir gagner ici, à l’Alpe d’Huez, devant ce monde, c’est énorme ! », expliquait le Palois qui a vécu ce succès à bonne distance. « On l’a su à six ou sept kilomètres de l’arrivée qu’il avait de bonnes chances, et à un kilomètre de l’arrivée, on savait que c’était gagné, a-t-il raconté. On n’entendait plus rien dans les oreillettes ! C’est une autre équipe qui est venue nous dire qu’il était tout seul à un kilomètre », révèle-t-il.

Puis il interrompt l’interview pour voir le moment où Alexandre Geniez reçoit le Prix de la Combativité. Après avoir levé les deux pouces dans sa direction, Ladagnous lâche un petit soupir de bonheur. « Une victoire d’étape pour une équipe, c’est un Tour réussi. Thibaut a un peu galéré dans les Pyrénées, et dans les Alpes, il nous disait que les jambes revenaient dès qu’il faisait un peu plus frais. C’est vrai qu’aujourd’hui, il n’a pas fait très chaud, et il a pu s’exprimer à 100% », a analysé le coureur de 30 ans.

« On n’a jamais lâch​é »

Plus expérimenté encore, Sébastien Chavanel et ses 34 ans rappelle que « la persévérance est le mot d’ordre quand on est coureur cycliste, et je crois que cela se vérifie aujourd’hui, dit-il. On n’a jamais lâché le morceau, malgré un Tour très difficile. C’était un Tour piégeux, montagneux, avec beaucoup de chaleur, et de finir là, un samedi soir, avec la victoire de Thibaut, je pense que c’est top ! », a-t-il lancé.

Lui aussi très offensif sur l’Alpe d’Huez, Alexandre Geniez a senti que Thibaut Pinot allait frapper fort ce samedi. « Quand je l’ai vu, je me suis dit qu’on pouvait renverser notre Tour », a indiqué le « Combatif du jour ». « Des fois, le Tour se résume à pas grand-chose : une journée, et notre Tour est réussi ! », déclare-t-il. « Cela fait trois semaines que l’on tournait autour, une fois deuxième, une fois quatrième… Toujours là, mais jamais gagnant, et aujourd’hui, ça a tourné en notre faveur », a résumé Geniez avant de repartir fêter ce bel épilogue.

La grande joie de la FDJ à l'arrivée de Pinot

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.