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La der des der pour Armstrong

Lance Armstrong sera le principal acteur de la Cancer Council Classic, un critérium se déroulant dimanche à Adélaïde et, à la veille de ce premier rendez-vous de l'année, l'Américain est apparu détendu et peu concerné par la compétition cycliste. Le champion texan accrochera cette semaine lors du Tour Down Under un dernier dossard à son maillot et clôturera, sans doute définitivement, sa carrière débutée en 1992.
Article rédigé par franceinfo
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Lance Armstrong, pourquoi choisir de finir votre arrière dans le Tour Down Under ?
Au fur et à mesure que la saison avance, c'est plus dur de retourner dans le peloton. Je ne m'imaginais pas refaire une campagne printanière totale en Europe alors que mes gosses sont à l'école au Texas. C'est plus facile de trouver ma place dans le peloton ici plutôt qu'ailleurs. Si c'était dans Paris-Nice ou le Critérium du Dauphiné que j'avais voulu prendre ma retraite, je n'aurais pas pu suivre. Même le Tour de Californie, ce serait difficile. C'est donc ici que ça va se terminer.

Vous n'avez donc aucune autre ambition pour 2011 ?
En effet, je ne sais pas comment je vais sportivement occuper les prochains mois. Auparavant, en janvier, je le savais mais après avoir eu une vie très structurée, j'ai une approche plus décontractée maintenant. Dans un premier temps j'avais prévu de m'engager dans le Blue Lakes Triathlon le 29 janvier en Nouvelle-Zélande mais finalement je vais y aller en vacances.

Dans toute votre carrière, déterminez-vous des points positifs et des points négatifs ?
Les points positifs sont toute l'expérience que j'ai engrangée, de beaux voyages, beaucoup de bonnes choses. Le point négatif concerne le cyclisme que je voudrais voir avec une meilleure organisation, plus d'unité. Le vélo a besoin d'un réservoir de stars plus profond. Trop peu d'athlètes reçoivent l'attention et les critiques. Cela reste un super sport qui mérite seulement d'être plus unifié. Je me suis récemment entraîné à Hawaï avec (le pilote de Formule Un) Jenson Button et il me parlait de Bernie Ecclestone (le grand patron de la F1) à qui il est reproché de tout faire tout seul. Je lui ai simplement dit que la Formule 1 génère beaucoup d'argent, bénéficie d'une exposition mondiale et son bilan est positif.

Avez-vous toujours le projet de racheter le Tour de France ?
Reprendre le Tour ? C'est le Wall Street Journal qui a commencé à parler de ça. C'est une excellente idée mais c'est une proposition coûteuse. Le Tour appartient à une famille avec quelques actionnaires minoritaires. Je pense que le fils Lagardère (qui avait suivi une étape du dernier Tour de Murcie dans la voiture RadioShack en mars 2010) a un droit de préemption. Il est intéressé par l'acquisition de plus de parts dans le cyclisme mais je ne suis pas sûr que ce soit le parfait business à racheter. Ici, il n'est pas seulement question du Tour, c'est aussi d'autres événements, des journaux. Vous, voudriez-vous aujourd'hui être propriétaire d'un magazine et d'un journal ? En fait, à ce sujet, il n'y a jamais eu de discussions sérieuses.

Considérez-vous que votre come-back amorcé en 2009 soit une réussite ?
D'un point de vue sportif ce n'est pas une réussite. Je pensais vraiment gagner un huitième Tour de France et j'ai été surclassé par de meilleurs coureurs. Je me suis retrouvé face à des mecs plus jeunes et plus forts mais je n'ai absolument aucun regret parce que du point de vue de la fondation Live Strong, oui c'est une réussite. Que je finisse troisième ou 23e, l'impact de mon come-back autour du monde a été excellent pour ma fondation. Ce come-back a été un succès, mais un succès non lucratif.

L'inspecteur fédéral Jeff Novitsky poursuit son enquête à propos des allégations de dopage faites à votre encontre par votre ancien équipier Floyd Landis. Etes-vous inquiet ?
J'ai cinq enfants à élever, une fondation à diriger, en quelque sorte un job sportif et je ne suis pas du tout affecté par l'investigation de Novitsky. Cela n'affecte pas ma vie mais
alors zéro. Et l'investigation n'a aucun impact sur ma fondation. Face à ça j'essaie de garder la tête haute.

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