L’avenir du Team Europcar toujours en question
Ce n’est pas la première fois que Jean-René Bernaudeau est confronté à une telle situation. Depuis 15 ans et la création de son équipe professionnelle Bonjour, l’ancien coureur aura connu quatre changements de nom, parmi lesquels Brioches la Boulangère (2003 à 2004) Bouygues Télécom (2005 à 2008), Bbox Bouygues Télécom (2009 à 2010) et Europcar (2011 à 2015).
Mais c’est en 2010 que le Vendéen a sans doute connu sa plus grande frayeur. Il aura en effet dû attendre le 2 octobre de cette année pour enfin officialiser un nouvel accord, permettant à toute son équipe de poursuivre l’aventure.
Cinq ans plus tard, Thomas Voeckler et Pierre Rolland sont toujours les tauliers, mais la situation semble toujours aussi tendue. « Ce n’est pas quelque chose d’agréable de ne pas savoir où on va », expliquait Rolland avant le départ de la 18e étape, ce jeudi. « Je suis content de la manière dont réagit l’ensemble des coureurs de l’équipe, l’ensemble de notre staff par rapport à cette pression qui est la recherche d’un repreneur », a-t-il dit.
Rolland: "On va tous dans le même sens"
A 28 ans, Rolland n’a toutefois pas trop de souci à se faire. Vainqueur de deux étapes sur la Grande Boucle (en 2011 et 2012), et régulièrement bien placé, le natif de Gien bénéficie d’une bonne cote dans le peloton. « Je sais que mon avenir est assuré dans le vélo, je n’ai pas de souci là-dessus », convient-il, tout en mettant en avant la solidarité qui règne chez Europcar. « On travaille main dans la main, il n’y a pas d’arrière pensée, on va tous dans le même sens pour l’équipe », déclare-t-il.
« Si on est nous-mêmes, que l’on est offensif, ça suivra », expliquait en début de Tour, Thomas Voeckler. Et même la jeune génération tient le même discours. « On se sert les coudes car notre équipe est solide. C’est sûr que l’on y pense tous un peu, mais il faut d’abord penser à faire des résultats, à se montrer, et c’est ce que l’on essaie de faire depuis le début de ce Tour », affirmait ainsi Bryan Coquard.
Jean-René Bernaudeau indiquait en début de semaine qu’il allait devoir s’absenter mercredi et ce jeudi afin de négocier un éventuel partenariat. « J’essaie d’épargner mes coureurs par rapport à cette situation. Trouver un nouveau partenaire, c’est mon boulot. Je leur fais confiance sur le vélo, et ils me rendent la pareille pour trouver un nouveau sponsor », résumait le manageur. Sa mission est de trouver un financement de 5,5 millions d’euros avant l’automne, pour assurer la pérennité de son équipe sportive. Et l’enjeu est de taille, car en dehors des 20 coureurs qui se retrouveraient sur le bord de la route, au moins 40 autres emplois seraient remis en question. Sans compter que faute d’accord, l’avenir de son équipe Vendée U, évoluant en division 1 et qui lui sert de vivier, pourrait également être remis en cause.
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