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L'ancien entraîneur de la Sky reconnaît une "stratégie" sur les autorisations thérapeutiques

L'ancien entraîneur de la formation Sky et de l'équipe nationale britannique de cyclisme, a reconnu dans un documentaire pour la BBC que certains médicaments nécessitant une autorisation à usage thérapeutique avaient pu être utilisés pour améliorer les performances. Selon Shane sutton, une partie mise en place place au sein de la Sky reposait sur la capacité à gagner "des améliorations à la marge" au niveau individuel, pour qu'une fois rassemblées au sein du collectif, ces petits gains permettent d'améliorer la performance globale.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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"Si vous avez un athlète qui est à 95% de son meilleur niveau et que pour aller chercher les 5% qui lui manquent en raison d'une blessure ou d'un petit souci handicapant, il faut demander une autorisation d'usage thérapeutique (AUT), alors oui bien sûr, dans ce cas, vous le faites", a déclaré Sutton dans le cadre de ce documentaire qui sera diffusé dimanche.

Interrogé sur le fait que les AUT avaient pu être utilisées dans le cadre de cette stratégie, Sutton répond: "Est-ce que ces améliorations peuvent passer par l'obtention d'une AUT ? Oui, parce que le règlement nous permet de le faire. Vous êtes dans un business où il faut être capable de donner le meilleur de soi-même face à ses adversaires. Le but à la fin de la journée, c'est de les écraser. Mais il ne faut pas franchir la ligne rouge, et nous ne l'avons jamais fait", a-t-il toutefois souligné.

Ces déclarations interviennent quelques jours après les charges contre la Fédération britannique de cyclisme et l'équipe Sky, mise en cause par l'Agence antidopage britannique (UKAD) en raison d'un colis suspect reçu en 2011 par le médecin de Bradley Wiggins, charges qui ont finalement été abandonnées en raison d'un manque de preuves. Les autorités cherchaient notamment à faire la lumière sur le contenu du colis reçu par Wiggins, alors chez Sky, en juin 2011 en France lors du Critérium du Dauphiné. Alors que le coureur britannique, qui a pris sa retraite en 2016, était soupçonné d'avoir eu accès à du triamcinolone, un corticoïde réglementé nécessitant une autorisation à usage thérapeutique, le responsable de son équipe, Dave Brailsford, avait affirmé que le vainqueur du Tour de France 2012 avait reçu par ce biais un fluidifiant bronchique, pourtant disponible en pharmacie sans ordonnance en France. Une fuite avait ensuite révélé que Wiggins avait bénéficié d'une AUT pour le triamcinolone, en raison de son asthme avant trois courses majeures.



 

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