Jean-Marc Bideau et Bretagne-Séché ont de l’allant
"Barta, il était costaud, waow !", souffle Jean-Marc Bideau. Fatigué, 189e, mais heureux à l’arrivée de la troisième étape de son premier Tour de France, le coureur tricolore serre des mains, reçoit des accolades. Mission accomplie. Le baroudeur de 30 ans a une nouvelle fois fièrement représenté ses couleurs, celles de Bretagne-Séché Environnement.
"A deux, c’était difficile mais j’avais un bon compagnon de fuite avec moi : Jan Barta a quand même de sacrées références, reconnaît Bideau. On a bien joué le coup, on a accéléré après le sprint intermédiaire et on a failli tenir dans le final". Repris à moins de dix kilomètres de l’arrivée après avoir affiché plus de trois minutes d’avance sur le peloton, il y a cru quand la pluie a commencé à tomber. "Malheureusement, il y a très peu de place au hasard sur une étape comme ça…"
"Placer un coureur à l'avant à chaque fois"
Seulement, Bideau sait que la chance se provoque. Et il est tombé dans la bonne équipe pour s’exprimer pleinement. "L’idée, c’est de placer un coureur à l’avant, à chaque fois, explique-t-il. C’est ce que nous demande Emmanuel Hubert (son manager général, ndlr) : aller de l’avant, jouer les baroudeurs. On espère qu’au fil des jours, une échappée ira au bout, et qu’un Bretagne-Séché l’emportera."
Quand d’autres formations restent dans l’ombre, craignant qu’un tel comportement puisse être perçu comme un aveu de faiblesse, la jeune équipe continentale assume totalement cet état d’esprit. "On sait qu’à la pédale, Froome et Contador, on n’y arrivera pas, glisse Bideau. On essaye donc de jouer autrement, et ça passe dans les échappées." Or, à Bretagne-Séché, ce ne sont pas les candidats qui manquent : tous ont envie de se montrer sur la plus grande course du monde.
Jarrier, Fonseca, Bideau : ils veulent tous remettre ça
Après s’être fait griller la politesse par son équipier Benoît Jarrier samedi, puis par Armindo Fonseca dimanche, le Français a cette fois-ci pris ses responsabilités sur la route de Londres. "Aujourd’hui, j’avais annoncé que c’était moi ! J’étais un petit peu nerveux, c’est mon premier Tour et je voulais vraiment faire une échappée. J’ai hâte d’être dans les Vosges pour reprendre ma chance et aller encore un peu plus loin."
Après trois jours de course, la formation bretonne se félicite donc de ses performances. Cerise sur la gâteau : Romain Feillu a terminé la journée londonienne en négociant bien son sprint devant Buckingham Palace, arrachant une jolie neuvième place. "Le bilan est positif, conclut Bideau. On remplit notre rôle."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.