Hubert mise sur la fougue de ses jeunes
Lorsquil arrive devant les journalistes, Emmanuel Hubert reste égal à lui-même, saluant avec le sourire les quelques connaissances. Sur une telle course, la pression est finalement moindre pour son équipe qui ne sattend pas à concurrencer les Teal-Leopard, Quick Step et autre Garmin. « Les objectifs sont relativement clairs, lance-t-il. Il y a généralement une échappée le matin, on se devra donc dêtre présents dans cette échappée. Maintenant, elle met de plus en plus de temps à partir, part de plus en plus tard par rapport au peloton. Mais on essaiera de montrer le maillot, dêtre offensif comme on sait le faire sur dautres épreuves. »
Lucide, il sait que la course sera rude, mais formatrice. Sur ses huit coureurs au départ de Compiègne, un seul a déjà participé à la reine des Classiques. « Je nai quun coureur expérimenté, Renaud Dion, cest le seul qui a participé chez les professionnels à Paris-Roubaix. » Mais de ce qui pourrait sembler être un handicap, Hubert en fait une force. « Mais jai des coureurs qui sont extrêmement motivés et qui rêvent depuis tout gosse de faire Paris-Roubaix. Cest déjà un gros point positif, cest mieux den rêver et dy être, que dy être forcé ! Sur les huit coureurs présents au départ, ils ont tous très envie dêtre à Roubaix. »
Lorsquon lui demande quel serait un bon résultat, il reste également très serein. « Un bon résultat serait dabord de prendre cette première échappée. Après, un bon résultat Dans les 20 premiers ce sera très très compliqué, admet-il. Mais entre la 20e et la 30e place, ce serait super. » Face au manque dexpérience de ses coureurs, le Directeur sportif convient quil faut « freiner un peu leurs ardeurs parce que cest la course mythique de lannée, après il y a des questions sur les secteurs, lesquels sont les plus propices à des attaques, »
Paternaliste, il appelle ses coureurs « ses gamins ». « Je sais que chaque gamin a regardé beaucoup de vidéos ces derniers jours. Ils posent énormément de questions sur lapproche du premier secteur. Je leur ai dit dêtre offensif, de ne pas se poser toutes les questions du monde, de prendre ce Paris-Roubaix comme une course comme une autre. Le matériel est bon, les jambes sont bonnes. Après, cest sûr quil y a de nombreux champions au départ, mais cela fait partie de lapprentissage et de leur expérience future. »
Obligé de composer avec un planning chargé et un effectif réduit, Bretagne-Schüller na pas pu faire de reconnaissances. « On na pas fait de reconnaissance, avec la Sarthe, jai un effectif extrêmement réduit. Mais la plupart des coureurs lon fait en tant que juniors, ou en tant quespoir », nuance-t-il. Emmanuel Hubert espère seulement quil ny aura pas trop de soucis ce dimanche. « Il faut mettre de côté les risques de chutes, ils auront bien assez le temps de le découvrir sur le terrain, et de voir que Paris-Roubaix est extrêmement dur. Le but du jeu, cest dêtre offensif », assène-t-il en bon manageur.
De notre envoyé spécial Romain Bonte
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