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Heulot : "Mes coureurs ont passé un cap"

Stéphane Heulot, le manager de l’équipe Sojasun, a dressé le bilan de cette Grande Boucle 2013 pour ses coureurs, très entreprenants mais pas récompensés, Julien Simon étant notamment passé deux fois à côté du Graal (le maillot jaune à Ajaccio et l’étape à Gap).
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Quand on demande à Stéphane Heulot ce qui a manqué à son équipe pour s’adjuger une étape sur ce 100e Tour, la réponse fuse, cinglante. « Un kilomètre. Il nous a manqué un kilomètre pour gagner une étape. Ca se résume à ça. De la force », lâche-t-il, le sourcil ombrageux. « On digère. On est frustrés mais il n’y a pas de regrets à avoir », tempère très vite l’ancien maillot jaune. « Il n’y avait rien d’autre à faire. On ne va pas changer le kilométrage, la dernière ligne droite », soupire-t-il avant de confier sa satisfaction d’avoir vu ses hommes montrer leurs qualités.

Engagement, conviction

« Le bilan est satisfaisant », explique le Rennais. « On arrive à Paris sans regret. Il n’y a plus d’essence dans le réservoir, mais tout le peloton est fatigué. La victoire d’étapes aurait été magnifique », consent-il à dire. « On s’est accrochés avec le comportement adéquat, l’engagement, la conviction ».

Et de pointer le manque de réussite de ses ouailles : « Il s’en est vraiment fallu de pas grand-chose. J’ai une première déception sur Ajaccio. On a manqué de clairvoyance et d’esprit de sacrifice. Sans cette petite seconde de Bakelants, on avait le maillot jaune sur les épaules (avec Julien Simon, NDLR), même pour une journée. C’est un peu dommage et j’en ai parlé aux coureurs concernés (Cyril Lemoine et Julien El Farès). Il n’y avait que Anthony Delaplace et Jean-Marc Marino qui avaient compris l’enjeu.

"On a passé des caps"

La deuxième déception, c’est Brice Feillu. J’attendais beaucoup mieux de lui. Il a été ménagé dans les Pyrénées, il avait mal aux genoux. Il a toujours quelque chose pour dire qu’il n’est pas bien. Je suis désolé, c’est le Tour. Il n’y a pas d’excuses », tranche Stéphane Heulot à qui on ne la fait pas.

« Un Tour comme ça fait progresser les coureurs, indéniablement », ajoute-t-il. « Ca fait franchir des vrais caps, physique, psychologique et physiologique. Ca permet de passer des vrais crans en termes de souffrance, moralement. Je vois Jonathan (Hivert) dans le Ventoux. C’était énorme. Il est allé au bout de lui-même et il ne pourrait jamais faire ça ailleurs que sur le Tour. Ca va leur servir pour plus tard », conclut-il, l’air finalement heureux.

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