Greipel s'offre sa victoire habituelle
Sous un ciel gris, une échappée de quatre coureurs s’est développée dès le km 8 à l’initiative de Luis Angel Maté Mardoles (Cofidis). L’Espagnol a été accompagné dans son entreprise par le Batave Thomas Leezer (Belkin) et les Français Jérôme Pineau (Iam) et Arnaud Gérard (Bretagne). Le peloton, désireux de faire de cette étape une transition bienvenue avant les grosses échéances qui commencent ce week-end, a d’abord laissé faire. L’écart a rapidement augmenté pour atteindre 4 minutes au km 38.
Deux Français dans les quatre échappées
Les quatre hommes de tête n’avaient plus que 3 minutes d’avance à 110 km de l’arrivée. Leur collaboration ne leur permettait pas de creuser l’écart, le vent était malheureusement contraire. L’avance n’était plus que de 2’47 à 100 bornes de la ligne. A 86 km de l’arrivée, Angel Mate s’emparait du seul point mis en jeu au sommet de la côte de Coucy-le-Château-Auffrique, protégeant ainsi le maillot à pois de son coéquipier Cyril Lemoine.
Puis la pluie effectuait son retour sur la route du Tour, provoquant notamment de nouvelles chutes dont celle du champion de France Arnaud Démare (FDJ) qui repartait toutefois sans trop de dégâts. Ce qui n’était pas le cas de Silin (Katusha) et Zandio (Sky), contraints à l’abandon. Thomas Voeckler (Europcar) et Jean-Christophe Péraud (AG2R) ont également été projetés à terre quelques minutes plus tard.
Le peloton joue avec le quatuor de tête
Suite aux nombreuses chutes, une cassure est survenue qui a permis à un groupe composé d’une soixantaine de coureurs –dont le maillot jaune Nibali et les principaux favoris- de prendre une cinquantaine de secondes d’avance sur le gros du peloton où figurait le maillot vert Peter Sagan, ralenti par une chute. Le regroupement n’a pas tardé, quelques minutes plus tard, sous l’impulsion des Cannondale. A 55 km de l’arrivée, les quatre coureurs de tête n’avaient plus que 40 secondes d’avance.
Le peloton jouait avec les échappés en maintenant un petit écart afin de ne pas opérer une jonction trop tôt qui aurait pu valoir un final trop débridé. A 48 km de l’arrivée, le peloton est passé devant les monuments commémorant la guerre de 1914-18. A 30 km, il y avait environ une minute d’écart avec le quatuor de tête. A 20 km, l’avance des quatre était tombée à moins de 20 secondes. A 15 km de l’arrivée, Pineau se faisait reprendre par le peloton, après Leezer et Gérard. Maté résistait trois kilomètres de plus, mais les équipes de sprinteurs avaient nettement accéléré le mouvement.
Au moins une étape depuis 4 ans
A un peu plus de 10 km de la ligne, une cassure survenait : Démare, mal placé sur ce coup-là, voyait le premier peloton s’enfuir sans lui. Le premier groupe prenait d’ailleurs rapidement une trentaine de secondes d’avance. Jusqu’au sprint final. Un sprint magistralement remporté par un spécialiste, allemand, mais pas celui qu'on attendait forcément. Marcel Kittel mal placé aux abords de l'arrivée, c'est André Greipel qui a fait parler ses jambes et sa puissance. Il en a profité pour ajouter un 6e succès sur la Grande Boucle à sa collection débutée en 2011 (1) et poursuivie en 2012 (3) et en 2013 (1). Comme en football, c'est l'Allemagne qui triomphe sur les routes du Tour.
Vidéo: le sprint victorieux de Greipel
Vidéo: Greipel heureux après son sprint victorieux
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