Cet article date de plus de sept ans.

Giro : les 5 favoris pour les sprints

Pöstlberger a piqué la première étape du Giro aux sprinteurs, André Greipel s'est chargé de remettre les pendules à l'heure samedi. Le Tour d'Italie est certes un tour de grimpeurs, avec ses cols mythiques et ses enchaînements parfois dévastateurs. Mias ce centième Giro réserve aussi des étapes aux purs sprinteurs. Tour d'horizon des forces en présence, entre un vieux briscard, des Italiens qui jouent à domicile et la nouvelle génération du sprint mondial.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
André Greipel a remporté la deuxième étape du Giro.  (LUK BENIES / AFP)

Le Giro est le paradis des grimpeurs. Avec ses deux grands massifs qui couvrent tout le territoire, la péninsule italienne offre des parcours variés, escarpés, qui font le bonheur des amateurs de grosses ascensions. Il n’y a qu’à observer le plateau des favoris et l’entrain avec lequel Thibaut Pinot s’est engagé sur ce 100e Tour d’Italie. Pourtant, ce Giro réserve aussi plusieurs étapes aux purs sprinteurs ou aux baroudeurs. L’occasion d’observer une légende du sprint en action, mais aussi la spectaculaire nouvelle génération.

Greipel, toujours présent

Le Gorille de Rostock semble inusable. Jamais battu, même lorsqu’il n’a plus de coéquipier autour de lui au contraire de ses adversaires. Vainqueur de la 2e étape en costaud, il a du même coup récupéré le maillot rose. A 34 ans, André Greipel a remporté au moins une étape dans 11 grands tours d’affilée. Seuls Bernard Hinault et Eddy Merckx font mieux. La nouvelle génération est prévenue : il faudra lui passer sur le corps pour s’installer dans le gratin du sprint mondial. Pas une mince affaire.

 

 

Ewan-Gaviria, duel de prodiges

Ils sont le futur du sprint mondial. 22 ans tous les deux, peu de références sur grand tour mais énormément de talent. Fernando Gaviria, le Colombien de la Quickstep, déjà double champion du monde de l’omnium sur piste, est déjà plein de promesses. En octobre dernier, il avait remporté Paris-Tours, parti à 700m de la ligne par surprise. Ce Giro est son premier grand tour, l’occasion idéale de confirmer tout le bien que le peloton pense de lui.
L’Australien Caleb Ewan lui a déjà gagné sur un grand tour. C’était sur le Tour d’Espagne 2015, lors de la 5e étape. Le sprinteur de poche (1,65m seulement) est certainement l’un des plus spectaculaires du peloton. Son style très impressionnant, arc-bouté sur son vélo toujours à la limite de la chute, lui permet de compenser admirablement son déficit de puissance. Comme Gaviria, son plus grand défi sur ce Giro est son inexpérience. Les deux jeunes sprinteurs se sont d’ailleurs touchés dans le final de la deuxième étape. Ewan a déchaussé, Gaviria a perdu de la vitesse et Greipel a pris le maillot rose. A l’expérience.

Modolo-Nizzolo, à domicile

Les deux sprinteurs italiens rêvent évidemment de remporter des étapes devant leur public. Sacha Modolo l’a déjà fait, à deux reprises, sur le Giro 2015. Sixième du Tour des Flandres cette saison, il tentera de ravir une des étapes de plat de cette édition. Giacomo NIzzolo lui, a une réputation à défaire. Le sprinteur de la Trek traîne depuis plusieurs années une image d’éternel deuxième dont il a du mal à se débarrasser. Le meilleur moyen reste évidemment de remporter enfin une étape, mais Nizzolo a d’autres arguments. En 2015 et 2016, c’est lui qui a remporté le maillot du classement par point sur le Giro. Pas mal pour un deuxième.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.