Battaglin, la remontée victorieuse
Déjà vainqueur l'an passé sur les routes du Giro, Enrico Battaglin a réalisé la course parfaite ce samedi. Placé dans une longue échappée et distancé dans la dernière montée, l'Italien a réalisé un retour improbable dans les derniers hectomètres pour offrir à sa formation un nouveau succès, 24 heures après celui de son coéquipier Marco Canola. Le Néerlandais Albert Timmer, parti seul pour la victoire d'étape, a craqué sur la fin, offrant la victoire à Battaglin qui a devancé son compatriote Dario Cataldo et le Colombien Jarlison Pantano. Tous faisaient partie d'un groupe de 21 coureurs échappés dès la première heure de course.
Quintana grapille 25 secondes
La bataille entre les favoris, très attendue après plus de deux semaines de course, a bien eu lieu. Le leader Rigoberto Uran a nettement faibli dans l'ascension finale, et peut presque s'estimer heureux de n'avoir perdu "que" 25 secondes sur Nairo Quintana. Le petit grimpeur colombien a distancé le maillot rose, plongeant dans les roues de Domenico Pozzovivo parti à l'attaque dans les ultimes difficultés. Uran précède désormais de 32'' Cadel Evans, de 1'35 le Polonais Rafal Majka, de 2'11 Pozzovivo et de 3'04 Quintana.
Au général, on notera également l'entrée dans le Top 10 de Pierre Rolland (Europcar) : en compagnie notamment de Ryder Hesjedal, le Français a contre-attaqué avant la montée vers le sanctuaire d'Oropa et accuse désormais 5'07 de retard sur le maillot rose. Dimanche, la 15e étape (225 km) se conclut par la difficile ascension de Montecampione (19,4 km à 7,6 %) où Pantani avait triomphé dans le Giro 1998.
Déclaration :
Enrico Battaglin, vainqueur de l'étape: "Je n'y ai pas cru jusqu'au dernier kilomètre. J'étais à fond et j'avais dépensé pas mal d'énergie dans l'échappée qui est partie très tôt. Mais j'ai vu que, devant, les autres étaient 'plantés'. J'ai tout donné pour revenir, j'ai été distancé de quelques mètres au début du sprint mais Cataldo et Pantano étaient fatigués eux aussi. J'ai pu les passer dans les 20 derniers mètres, je me disais 'je suis en train de les passer, je suis en train de gagner'. C'est une grande victoire! Je peux me débrouiller sur pas mal de terrains car je grimpe et je vais assez vite. L'an dernier, j'avais gagné aussi après une montée en Calabre."
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