Gilbert, nouveau champion du monde
Flamboyant l'an passé avec un triplé dans les classiques ardennaises (Flèche Wallone, Liège-Bastogne-Liège, Amstel), Philippe Gilbert a retrouvé son punch justement sur l'arrivée de l'Amstel, gagné à deux reprises en 2010 et 2011. Sur les pentes du Cauberg et ses pointes casse-pattes à 12%, le Wallon a attaqué avec le grand plateau pour écurer la dense concurrence en quelques coups de pédale. Agé de 30 ans, Gilbert accède pour la première fois au podium mondial alors qu'il est l'un des personnages centraux des classiques. Pourtant, il a connu une année difficile puisqu'il a connu ses deux seuls succès dans la Vuelta fin août.
Abandon précoce de Cavendish
Alors que Mark Cavendish, champion du monde en titre, a abandonné au kilomètre 111 après avoir roulé en tête du peloton comme un coéquipier, plusieurs échappées se sont formées pour animer la première partie de la course. Quant aux favoris, ils sont restés dans le peloton avant les premières explications sur les deux côtés du jour. Lors des premiers des dix tours du circuit de 16 kilomètres, un groupe de 29 coureurs avec deux français s'est détaché (1 minute d'écart). Ambitieux, Thomas Voeckler, accompagné de Jérôme Coppel, était devant et se montrait à son aise. Après 220 kilomètres, les attaques et les chutes ont morcelé et désorganisé le peloton. Malgré le gros travail de Coppel, l'échappée a vu fondre son avance sur une partie du peloton revenu à deux tours de l'arrivée sous l'impulsion de la Belgique et de l'Allemagne. Pourtant, Contador a attaqué dans le Cauberg à deux reprises pour afficher sa forme. Voeckler a aussi montré qu'il avait de bonnes jambes.
Gilbert en costaud
A l'attaque du dernier tour, les choses sérieuses commençaient. Avec une solide équipe belge aux avants postes, le groupe de 48 coureurs comprenaient tous les favoris du jour et filaient à toute vitesse vers les deux dernières difficultés, déjà franchies à neuf reprises. Alors que Voeckler, sans coéquipier, restait en embuscade, l'équipe d'Italie lançait le rythme au pied du Cauberg. C'est le moment choisi par Gilbert pour tout donner. Il a creusé l'écart sur tous ses adversaires qui se sont regardés sur le faux-plat suivant le sommet et il a pu ensuite savourer sa victoire sur la ligne droite d'arrivée. Une résurrection mondiale.
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