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Gilbert en veut encore

Philippe Gilbert était l'homme à battre des classiques de printemps. Malgré tous les efforts de ses adversaires, le Belge de la formation Omega-Pharma Lotto est tout de même parvenu à réaliser le Grand Chelem: Amstel Gold Race, Flèche Wallone et Liège-Bastogne-Liège dimanche (épreuves auxquelles il faut ajouter la Flèche Brabançonne). Mais il ne compte pas en rester là et se fixe d'autres objectifs.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Vous étiez l'homme à battre. Comment avez-vous fait pour gérer ce statut ?
"Ce furent dix jours délicats à gérer au niveau de la pression et du physique. De ce dernier point de vue, je viens de vivre la meilleure saison de ma carrière. J'ai vraiment tout fait pour arriver à 100% cette semaine sur les Ardennaises. Depuis le début de saison, j'étais en progrès constant. Je me savais donc en grande condition ce dimanche. Mais pour gagner, il fallait faire abstraction de la pression. Je voulais rester concentré sur mes objectifs et rester avec mes équipiers pour former un vrai groupe, créer une atmosphère. Nous avons passé dix jours ensemble à l'hôtel à Maastricht aux Pays-Bas à l'écart de la presse. C'était la meilleure façon de procéder. Je devais être dans ma bulle. Ce matin, j'étais très concentré. Je ne devais pas me laisser emporter par les encouragements. Il ne fallait pas oublier l'essentiel: la course ! Cela dit, quand je suis passé dans La Redoute devant mes supporteurs, ma famille -mes parents habitent au pied de cette côte- c'était vraiment spécial. On vit peu de moments pareils dans une carrière".

Avez-vous douté dans le final à Liège quand vous vous vous êtes retrouvé avec les frères Schleck ?
"J'ai surtout douté dans la Haute Levée. Mon équipe n'était pas présente à ce moment de la course: on a fait une grosse erreur. Je me suis retrouvé esseulé et les autres équipes en ont profité: un groupe de dix coureurs est parti. Heureusement l'équipe Leopard a collaboré avec moi pour revenir. Dans Saint-Nicolas (l'avant-dernière côte), face à deux équipiers, deux frères qui plus est, Fränk et Andy, j'étais aussi dans une situation délicate. Je ne voulais pas subir des attaques à répétition de leur part, j'ai donc attaqué et j'ai pu éliminer Andy pendant quelques minutes".

Vous rêviez de remporter la Doyenne. Maintenant que c'est fait, qu'est-ce qui va vous motiver à l'avenir ?      
"Le Championnat du monde, ça me fait rêver aussi. Et j'ai la chance que les parcours des Mondiaux 2012 et 2013 me conviennent bien... Je n'ai jamais porté le maillot jaune au Tour de France. Ce sera mon prochain objectif cette saison. Et puis gagner Liège une deuxième fois, ça me ferait plaisir aussi. Je reviendrai disputer cette course comme si je ne l'avais jamais remportée. Ce qui m'a toujours fait avancer sur un vélo, ce sont les courses d'un jour. Je crois que j'ai les capacités et les qualités pour les gagner toutes".

Qu'allez-vous faire maintenant ?
"Partager ce moment avec mes supporteurs. Je vais couper un peu. Je reprendrai dans un mois au Tour de Belgique. La saison n'est pas finie. Ma carrière non plus... J'ai 28 ans, j'arrive dans les meilleures années. J'espère rester à ce niveau pendant quelques années encore".

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