Froome et les Sky assomment la concurrence
« Le plan, c’était de protéger Froome jusqu’en haut », a concédé Nicolas Portal. « On voulait faire des écarts mais on ne s’attendait pas à en avoir autant à l’arrivée. Surtout, je ne pensais pas que Contador perdrait autant de temps », a-t-il admis avant de dévoiler précisément la stratégie mise en place.
Portal: "On voulait durcir la course"
« On savait qu’à 4 km du sommet, il y avait une portion très dure », a-t-il poursuivi. « Spécialement 700 m qui sont très très dures. On voulait utiliser cette partie pour contrer ou pour durcir la course. Richie (Porte) avait bien travaillé. Chris a attaqué juste un peu avant. Richie s’est alors mis dans la roue des autres, et comme il a vu qu’ils n’étaient pas bien, il a attaqué à son tour ». Le son de cloche est le même chez le leader britannique: ""On a un plan au départ dans une étape de ce genre. Mais ce qui se passe en course peut être différent. J'ai choisi d'attaquer parce que j'ai vu que les autres coureurs du classement général étaient en difficulté. C'était le bon moment.
« On ne fait pas de cadeau aux autres parce qu’on sait qu’ils sont très forts », a souligné le Français. « On les respecte et on respecte la course. Quand il y a des opportunités pour nous, on doit le faire. On a choisi de dynamiter la course dès le début parce qu’on ne sait pas ce qu’il peut se passer dans 5-6 jours. Chris peut être malade. Ces secondes sont trop importantes ». Christopher Froome lui soulignait que cette étape était "importante pour la confiance" et Portal de conclure: "Il était temps pour nous de faire l'étape pour prendre le maillot jaune".
Schleck: "Je limite la casse"
Forcément, la tonalité n’était pas la même chez les rivaux des Sky. Andy Schleck, lauréat du Tour 2010, relativisait néanmoins sa propre performance : « Je ne me suis pas affolé dans la montée finale », a confié le leader de la formation RadioShack. « J’ai monté (sic) à mon rythme. Je ne suis pas déçu. Je limite la casse. Ça allait trop vite pour moi. Les Sky étaient un ton au-dessus. Après vous savez c’était seulement le premier jour de montagne. Il peut se passer encore beaucoup de choses »
Amaël Moinard, le coéquipier de Cadel Evans et Tejay Van Garderen chez BMC, insistait lui sur la dureté de cette première étape des Pyrénées. « Quand on voit la configuration de l’étape, c’était vraiment propice aux attaques de loin. Il n’y avait pas de plat entre les deux dernières difficultés. C’était montée, descente et dernière montée ». Et de se rendre à l’évidence : « On s’attendait à une grosse explosion. Aujourd’hui, le plus fort a gagné ».
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