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Coquard, rendez-vous avec l’avenir

Révélé au grand public lors des dernières olympiades à Londres, sur l’omnium, Bryan Coquard s’apprête à découvrir le Tour de France en qualité de sprinteur protégé de la Team Europcar. Le jeune roi de la piste (22 ans) est prêt se faire les dents sur la course la plus exigeante du monde, certain que son heure viendra aussi sur route.
Article rédigé par franceinfo
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Bryan Coquard (ici sur l'Etoile de Béssèges)

S’il a déjà battu les plus grands experts du cyclisme sur piste, Bryan Coquard commence seulement à se frotter la puissance des coureurs les plus rapides du peloton World Tour. Aligné la semaine passée au départ du Tour de Suisse, aux côtés notamment de Mark Cavendish et de Peter Sagan, le Ligérien a pu jauger, à quelques jours du départ de la Grande Boucle, son état de forme et sa place dans la hiérarchie du sprint mondial. "C’était un peu difficile, reconnaît-il en grimaçant. Ça roulait vite, ça frottait beaucoup".

De ce fait, malgré plusieurs arrivées au sprint, Coquard n’a jamais pu tirer son épingle du jeu. En Suisse, où il avait repris la compétition après avoir soufflé quelques temps, il n’a pas réussi à s’immiscer parmi les prétendants à une victoire d’étape (décevant 14e de la quatrième étape disputée au sprint… et remportée par "Cav"). Mais à l’aube d’entamer le mois le plus éprouvant de sa jeune carrière, il ne s’inquiète pas pour autant. "Je suis bien monté en pression, j’ai eu des bonnes sensations et je suis satisfait de ma condition physique, nous explique-t-il. Ce n’étaient pas des sprints très bien emmenés, ça sera encore très différent sur le Tour."

"Ma petite tête de gamin"

Trente-cinquième des Championnats de France dimanche, pas idéalement placé dans l’emballage final, Bryan Coquard sait qu’il doit encore trouver sa place et peaufiner ses sprints avec ses équipiers, mais il peut déjà nourrir des ambitions intéressantes pour son premier Tour de France. D’abord, et contrairement à de nombreux sprinteurs, Coquard sait passer les bosses : ses derniers succès (la Route Adélie, Paris-Camembert et deux étapes sur l’Étoile de Bessèges) en témoignent. Cette double casquette (sprinteur-puncheur) lui offre un avantage certain sur les tracés vallonnés où la plupart de ses concurrents, dont Arnaud Démare, sont moins à l'aise.

Surtout, le petit phénomène (1,69m) sait supporter la pression des grands moments. A Londres, du haut de ses 20 printemps, il s’était hissé en finale de l’omnium pour décrocher une magnifique médaille d’argent, preuve de sa polyvalence… et de son aplomb. "Je suis toujours confiant, assure-t-il. Je suis bien dans ma tête, bien dans ma peau".

De quoi espérer titiller les principaux candidats au maillot vert ? "Mon objectif, c’est d’apprendre un maximum, tout simplement, sans pression, tempère-t-il. J’essayerai d’avoir les yeux grands ouverts, d'arriver avec ma petite tête de gamin et d’emmagasiner le plus d’expérience possible pour les années à venir. Je sais que ce monument du vélo va être exceptionnel à vivre". A la question de savoir s'il prenait le Tour comme un joli bonus, Coquard répond par la positive. "Cette année, en tout cas." 

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