Contador, l'étau se resserre
Le feuilleton pourrait prendre fin plus tôt que prévu. Alberto Contador, accusé de dopage suite à un échantillon "anormal" prélevé le 21 juillet lors d'une étape de repos du Tour de France a subi une nouvelle attaque ce mercredi dans la presse espagnole. Selon un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA), partiellement publié dans El Pais, les experts ne croiraient pas à la version des faits défendue par le coureur espagnol. Pour sa défense, on se souvient que le triple vainqueur de la Grande boucle avait avancé avoir mangé un morceau de viande, offert par un proche, et contenant du clenbutérol (bêta-stimulant qui stimule la fonction pulmonaire mais possède aussi des effets anabolisants). Expliquant ainsi la présence infime du produit dans ses urines.
Une défense fantaisiste, qui a été réduise à néant par l'AMA. En effet, l'agence aurait transmis à la Fédération espagnole les résultats d'une étude menée par l'Union européenne en 2008 sur près de 300.000 analyses de viande : "Dans seulement un cas (sur les 300.000) il existait la possibilité d'un recours au clenbutérol" pour augmenter la masse musculaire, souligne El Pais.
Aussitôt la nouvelle annoncée, le coureur espagnol, triple vainqueur de la Grande Boucle, a rendu public un démenti catégorique, par l'intermédiaire de ses avocats : "Après un examen attentif de la documentation envoyée par l'UCI, dans laquelle se trouve le rapport d'une agence de détectives engagée pour suivre à la trace l'origine de la viande, on ne peut pas en déduire que la viande n'était pas contaminée." "Dans la documentation transmise, il n'est pas indiqué que l'AMA ait effectué quelque type d'analyse que ce soit, ni dans la boucherie en question ni dans les abattoirs mentionnés", est-il précisé dans le communiqué. Malgré la défense féroce de ses avocats, l'étau se resserre autour d'Alberto Contador.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.