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Cavendish redonne le sourire à Lefevere

Patrick Lefevere, le manageur de l’équipe Omega Pharma-Quick Step, a accepté de faire le point à l’issue de ces cinq premiers jours de course. Le Belge a expliqué les débuts en demi-teinte de son équipe qu’il sentait néanmoins monter en puissance depuis le chrono par équipes. La victoire éclatante de Mark Cavendish –la 108e de la carrière du Britannique et la 24e sur le Tour- lui a redonné le sourire.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Derrière son visage buriné et ses yeux bleus perçants, Patrick Lefevere cache une vraie force de caractère. Une force tranquille qui sait transmettre de la sérénité à ses ouailles même dans la tempête. L’équipe aurait pu s’enferrer dans une forme de pessimisme après un passage en Corse guère brillant. Il n’en a rien été et Patrick Lefevere en est le responsable.

A 58 ans, le boss de la fameuse équipe belge fait figure de sage. Il est l’un des plus anciens manageurs en poste (GB-MG, Mapei, Domo Farm Frites) et dirige une véritable armada, capable de s’imposer sur presque tous les terrains. Mais avoir de grands coureurs ne protège pas de la malchance, et Omega a beaucoup payé depuis le départ de Porto-Vecchio.

"Mark avait le trac"

« L’équipe a été très déçue de ne pas gagner le contre-la-montre », a-t-il lâché. « Cette deuxième place était la plus regrettable, surtout qu’on a perdu pour moins d’une seconde. On était tous mal le soir », nous a-t-il confié au départ de l’étape. « La roue n’a pas beaucoup tournée dans notre sens depuis le début’, a poursuivi le Flamand. « On a eu deux coureurs impliqués dans la grosse chute en Corse dont Tony Martin qui a heureusement un peu récupéré alors qu’il était gravement blessé. C’est quand même un leader de notre équipe ».

« On a raté la victoire d’étape et le maillot jaune mardi mais on va essayer sur le plat avec Mark Cavendish », disait-il encore ce matin à Nice. « Maintenant, le terrain n’est pas évident et tout le monde se tient en quelques secondes. Il nous faut trouver d’autres équipes prêtes à rouler pour aller au sprint massif ».

« Mark est stressé mais c’est un stress juste », soulignait-il. « Il faut avoir un peu le tract pour être compétitif. Il a aussi été un peu malade avant le Tour. Pour l’instant, nous n’avons pas lutté avec tous nos moyens. Les chutes n’ont rien arrangé et la Corse était un terrain trop dur pour lui ». Il reconnaissait volontiers que « la concurrence s’est intensifiée. Tout le monde tente d’organiser son train pour emmener le sprint. Il y a Kittel, Greipel, de jeunes Français qui montent ». Mais maintenant que Cavendish a débloqué son compteur, tous ses rivaux n’ont qu’à bien se tenir. Le Cav est de retour aux affaires.

 

Vidéo: le sprint victorieux 

Le sprint final de Cavendish

 

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