Cavendish déroule
Létape était promise aux sprinteurs. Cest donc logiquement quesest imposé Mark Cavendish à lissue de cette 18e étape, qui na pasété le théâtre de péripéties. Après une première échappée qui voit lejour dès les premiers instants de la course, le petit groupe mené parYaroslav Popovych, le coureur de la Team Radioshack, voyait son rêvedévasion annihilé par le peloton qui revenait à distance. Mais cettepremière tentative sonnait lalerte. Quelques kilomètres plus loin, unnouveau groupe, dont faisait partie les deux Français Jérôme Pineau etBenoît Vaugrenard, se détachait.
Alors que les hommes de laColumbia ont pris en charge le peloton, la nouvelle échappée continuaitsa promenade seule, sans être inquiétée par déventuelles sorties dupeloton, contrôlé dune main de fer par la formation américaine. Alimage des routes sillonnant le parcours, cétait le calme plat.Jusquau coup déclat de Daniel Oss. LItalien roulera une bonne partiede létape seul en tête, avant de se faire rattraper à quatrekilomètres de larrivée.
La Columbia prend les choses en main
Commesouvent dans ce genre détape, la décision devait se faire dans lesderniers mètres. Aux abords de la ligne darrivée, un schéma trèshabituel du Tour se mettait en place. Les baroudeurs de la TeamColumbia s'organisaient idans les meilleures dispositions pour leursprinteur. Ce fut donc facile pour Cavendish qui simposait avec unefacilité déconcertante, devant le coureur de Garmin-Transition, JulianDean. Alessandro Petacchi, lui, terminait à la plus petite place dupodium. Si la « fusée Cav » a de quoi être heureux, Thor Hushovd, enrevanche, peut avoir grise mine. Le Norvégien est le grand perdant delétape. Concurrencé de très près par lItalien de la Lampre, lesprinteur de la Team Cervélo perd ce soir son maillot vert, délesté parPetacchi qui va létrenner lors de la prochaine étape. Mais pas sûr quelItalien le garde jusquà Paris, car Cavendish a relancé le débat, luiqui pourrait bien simposer une nouvelle fois lors de lultime étapeaux Champs-Elysées.
Trop fort pour résister à la surpuissance deCavendish, les Français Benoît Vaugrenard (FDJ) et Jérôme Pineau(Quick-Step) ont joué les trouble-fêtes en se lançant sur le devant dela course. Avant dêtre noyés par la déferlante britannique. Après lecontre-la-montre sans doute décisif pour la victoire finale samedi, lessprinteus se retrouveront dimanche.Le final parisien promettra unebelle bagarre entre Petacchi et Cavendish. Une arrivée comme juge depaix.
Par Rayan Ouamara
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