Brice Feillu "pas dans les clous"
Sitôt la ligne franchie, le longiligne coureur originaire de Châteaudun a tenté de chercher le meilleur abri. Alors que la pluie continuait de sévir au Plateau de Beille, Brice Feillu s’est abrité sous une tente destinée à la presse, et « réquisitionnée » pour les coureurs souhaitant se changer en vitesse. Brice Feillu me lance un regard, l’air de dire ‘c’était encore compliqué aujourd’hui’. Et c’est précisément ce qu’il déclare à Francetvsport, quelques instants plus tard.
« Comme hier, l’étape ne s’est pas bien passée, pas comme prévu en tout cas. Je ne suis pas dans l’allure pour l’instant, ce n’est pas catastrophique ! », lance-t-il avec un léger sourire. « Vu les jambes que j’avais hier, je n’attendais pas grand-chose aujourd’hui. Je savais que c’était une arrivée qui pouvait me convenir, mais pour ça, il fallait que je sois en forme. Je n’étais pas dans les clous… »
"Je savais que ça allait être compliqué"
Trempé de la tête aux pieds, Feillu note que ce sont davantage les températures élevées qui l’ont marqué, plus que les averses et la soudaine fraîcheur. « La grosse chaleur, mine de rien, ça tape sur l’organisme », dit-il tout en chaussant des gants bien épais, en prévision de sa descente. Les bus des coureurs ne pouvant accéder en haut du col, la grande majorité d’entre eux a en effet été contrainte de redescendre à vélo… « Le choc thermique, dans ce sens là, n’est pas trop dérangeant. On attend toujours un petit coup de fouet, donc là, on l’a eu le petit coup de fouet avec la pluie ! », lance celui qui compte une victoire d’étape en 2009.
Depuis son coup d’éclat à Arcalis, Brice Feillu attend toujours de s’illustrer sur les routes de la Grande Boucle. Cette année encore, le coureur de 29 ans tarde à retrouver son meilleur niveau, la faute notamment à un mal de dos en début de saison. « Je suis venu sur ce Tour avec très peu de courses dans les jambes en raison d’un problème de dos. Je suis donc arrivé là avec une petite condition. Je savais que ça allait être compliqué, mais pas à ce point là ! », a-t-il convenu. « Le Tour n’est toutefois pas fini, il reste la troisième semaine », a néanmoins rappelé Feillu avant de chevaucher son vélo et d’amorcer sa descente vers le bus de Bretagne-Séché.
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