Bouet: "Les routes sont dangereuses"
La condition
"Je suis tombé malade pendant l’Etoile de Bessèges. Je pense que j’ai repris trop tôt après le retour d’Australie. Quand vous faites le Tour Down Under, il faut reprendre au minium au Tour Méditerranéen. L’Australie c’était une expérience, maintenant je sais et la prochaine fois, je ne me ferai pas avoir. Vous passez de 35-40 degrés et vous vous retrouvez à l’Etoile de Bessèges avec 5 degrés et la pluie, c’est une erreur. J’ai du arrêter le vélo trois ou quatre jours et j’ai repris le weekend dernier au Tour du Haut-Var. La condition était correcte par rapport à ces deux semaines où je n’avais pas couru.
J’ai réussi à rattraper ce retard. On verra ce qu’il se passe dimanche à Lugano (l’interview a été réalisée vendredi). J’espère être devant pour faire le meilleur résultat possible. Après il y aura Paris-Nice où il faudra être en forme pour faire quelque chose que ce soit sur une étape ou au général."
Le parcours de Paris-Nice
"A mon avis, c’est un Paris-Nice qui va se jouer à la seconde. Il n’y a pas de contre-la-montre, Il n’y a pas de grandes de grandes difficultés sur les arrivées. C’est un Paris-Nice qui va se jouer sur des bordures au début ou sur des chutes. Les bordures ça rime aussi avec cassure donc il va falloir faire attention quand on sera dans les final d’étapes."
Quel rôle ?
"Je ne sais pas du tout puisque la composition de l’équipe n’a pas été annoncée. Je suis un coureur assez complet mais il y a Carlos Betancur qui va faire Paris-Nice et qui a l’air en très grande forme. J’étais au Tour du Haut-Var avec lui, ça sera un outsider pour la victoire sur Paris-Nice. Carlos avec ce qu’il a démontré ce weekend, il s’est presque baladé, peut jouer le Top 5, voire mieux. Sur les arrivées assez courtes avec des forts pourcentages sur un ou deux kilomètres, comme ça risque de l’être à Fayence, Biot ou au Mont Brouilly, il est très fort. Ce sont des arrivées qui sont faites pour lui. Plus que des grimpeurs complets comme moi ou même Romain Bardet. Je ne sais pas si les montées vont lui plaire. Ce sont quand même des montées pour puncheurs. Samuel Dumoulin peut aussi espérer quelque chose. L’étape de Nice est peut être la seule qui peut convenir aux purs grimpeurs."
Kristof Goddaert
"J’ai eu du mal à y croire sur le moment. J’ai appris ça sur Twitter. Ça nous rappelle qu’on fait un métier à risque. Chaque jour tu prends le vélo, tu n’es pas sûr de revenir le soir. Ce que je constate, c’est que les gens sur les routes sont de plus en plus dangereux. C’est un constat que tous les coureurs font. Je le vois sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus d’accidents avec des vélos. Moi en ce qui me concerne, j’habite dans le sud à Marseille et ça commence vraiment à être, pas catastrophique, mais presque. Je pense qu’avec la vie en ce moment, les gens sont de plus en plus nerveux pour tout et donc c’est la même chose en voiture.
Tu prends le vélo le matin, tu te fais klaxonner le matin même quand tu es seul. Ça c’est une nouveauté. Chaque année, il y a une détérioration. J’ai failli avoir un grave accident l’année dernière. Avant je n’étais pas trop à mettre le casque à l’entraînement, maintenant je le mets à chaque fois. Les gens sont nerveux et je pense que c’est la société d’aujourd’hui qui fait ça. Je pense qu’il faudrait durcir les peines et commencer vraiment à le dire. Il y a doit avoir un respect sur la route."
Tout au long de la saison, Maxime Bouet donnera ses impressions sur son parcours à francetvsport.fr.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.