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Arnaud Gérard: "Je ne serai pas perdu en Bretagne"

Le Tour de France se rend en Bretagne à l’occasion de cette 7e étape disputée ce vendredi entre Livarot et Fougères. Et ils sont nombreux les cyclistes originaires de cette région, considérée par Christian Prudhomme comme "la fille aînée du cyclisme". Parmi eux, Arnaud Gérard, coureur de l’équipe locale Bretagne-Séché. Le natif de Dinan "ne sera pas perdu" sur les routes bretonnes, mais ce n’est pas pour autant qu’il fera n’importe quoi.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Arnaud Gérard Bretagne-Séché (NICOLAS GOTZ / NICOLAS GOTZ)

Avec votre équipe Bretagne-Séché, vous allez sûrement tenter un coup en Bretagne ?
Arnaud Gérard :
Si on arrivait à jouer la gagne, ce serait déjà bien. Mais les étapes ne nous sont pas forcément favorables, car nous n’avons pas de sprinteur pour Fougères, après il y a une arrivée difficile à Mur, et puis le contre-la-montre par équipes. Donc on pourra certainement animer la course, mais pour gagner, il y a encore une marche à franchir.

Courir devant son public, cela vous donne-t-il envie de briller ?
A. G. :
L’envie de faire plaisir aux spectateurs bretons est là forcément. A Plumélec (pour la 9e étape), on ne sera qu’au neuvième jour, il restera encore deux semaines, et la troisième semaine est extrêmement difficile… Il ne faut pas se disperser, et viser juste. Ce qui est sûr, c’est que l’on est toujours fier de porter le nom « Bretagne » sur le maillot, quand on est Breton.

Au Mur de Bretagne, vous serez presque chez vous…
A. G. :
L’étape du Mur de Bretagne est celle qui passe le plus près de chez moi, en effet. C’est une ascension difficile. En plus, cette année on fait le détour car ils ont fait une approche encore plus difficile. Mais elle est moins dangereuse. Avant, on arrivait lancé à pleine vitesse dans la descente, et on a vu qu’il pouvait y avoir des chutes. Il y aura peut-être moins de coureurs au pied du Mur, je pense une bonne centaine pour jouer la gagne. Tout dépendra du vent aussi, s’il est de face ou de dos, mais quoi qu’il arrive, c’est une belle arrivée.

L’avez-vous déjà franchi sur la Grande Boucle ?
A.G. :
J’ai fait une fois le Mur de Bretagne sur le Tour de France, c’était en 2008, mais ce n’était pas un final, c’était juste un passage (lors de la 2e étape Auray – Saint-Brieuc). En 2011, je n’étais pas là. J’ai fait des reconnaissances, quand même et en Bretagne, je connais les routes, je ne serai pas perdu !

Comment explique-t-on cet engouement en Bretagne pour le vélo ?
A. G. :
La Bretagne est une terre de cyclisme parce qu’il y a beaucoup de courses dans les villages. Quand tu es minime ou cadet, tu as toujours du monde. Ce sont des courses de clochers, c’est ce qui fait l’ambiance. Même ceux qui n’aiment pas le vélo, voient des courses tous les dimanches… Et il y a eu de grands coureurs bretons qui ont marqué l’histoire du Tour de France, comme Bernard Hinault, qui habite à dix kilomètres de chez moi...

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