Armstrong contre attaque
Si les accusations portées par l'USADA sont confirmées à l'issue d'une audience d'arbitrage, les sept victoires sur le Tour de Lance Armstrong lui seraient retirées, et le cycliste pourrait être interdit de compétition à vie. L'action intentée lundi par les avocats de Lance Armstrong porte cependant l'affaire devant la justice fédérale, dont les décisions peuvent annuler celles de l'USADA, selon laquelle un système de dopage existait au sein des équipes US Postal puis Discovery Channel, avec lesquelles l'Américain a remporté ses victoires sur le Tour.
Dans cette plainte déposée devant un tribunal fédéral à Austin au Texas, les défenseurs d'Armstrong soutiennent que les règles de l'USADA violent son droit à un procès équitable et que l'Agence ne présente pas de juridiction compétente pour entendre son cas."C'est une mise en évidence des mensonges de l'agence américaine et de son mépris inhumain de la mission qui est la sienne quand elle cherche à priver M. Armstrong du travail de toute sa vie", affirment les avocats dans leur mémoire. Selon eux, "la procédure n'est pas une procédure juste et la vérité n'est pas le but" de l'USADA.
Afin de couper court aux procédures entamées par l'USADA, l'ancien coureur demande au juge qu'une injonction soit rendue avant samedi, date à laquelle Armstrong doit choisir s'il conteste ou non les accusations de l'Usada devant une commission d'arbitrage.Selon les avocats d'Armstrong, cet arbitrage sportif n'est qu'un tribunal de pacotille fonctionnant avec les règles de l'Usada, qui ne permettra pas à Armstrong de se défendre correctement et lui causera des dommages irréversibles.
L'USADA semble ne pas prendre très au sérieux la contre-attaque de l'ancien champion américain, estimant que la plainte était "dénuée de mérite", et que les règles de l'agence permettaient "des procédures normales destinées à protéger les droits des athlètes innocents et l'intégrité du sport.". Elle accuse le Texan de s'être dopé quasiment toute sa carrière ce que réfute Armstrong, qui le directeur de l'Usada, Travis T. Tygart, de mener une "vendetta" personnelle contre lui.
Une chose est sûre, dans la société américaine procédurière et judiciaire, il faudra à l'USADA un dossier particulièrement étayé et une véritable volonté politique, tant des autorités civiles que sportives, pour que le dossier aboutisse dans le sens souhaité par l'Agence américaine de lutte antidopage.
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