Alberto Contador fait son retour à la compétition
"Le Pistolero" de Pinto va frapper de nouveau. Sur les routes de l'Eneco Tour, Alberto Contador retrouve la place qu'il avait perdue en février 2012 quand le TAS l'a condamné à deux ans de suspension pour un contrôle positif au Clenbutérol sur le Tour de France 2011. Prenant effet rétroactivement au 25 janvier 2011, la suspension du grimpeur espagnol prend fin le 5 août. Depuis ce matin, Alberto Contador est redevenu un coureur cycliste professionnel.
Redorer son image
Depuis ce matin seulement. Arrivée aux Pays-Bas, où aura lieu l'Eneco Tour, samedi soir, Contador a respecté à la lettre les règlements de l'UCI. Ainsi, il n'était pas de la présentation des équipes dimanche soir. Au grand damne des organisateurs qui ont fait du vainqueur du Tour 2007 et 2009, la star de l'épreuve. Dimanche toujours, le natif de Madrid a pris le chemin de l'entraînement avec un maillot neutre. Comme pour montrer au monde du cyclisme que désormais, il fera tout, dans les règles. Soulé de questions sur sa suspension dans une conférence de presse samedi, Contador ne s'est pas démonté: "Aujourd'hui après des mois de doutes, je suis tout simplement content de revenir à la compétition" témoignait-il seulement. Un jeu de questions-réponses pendant lequel il s'est évertué à remercier les gens qui l'ont soutenu pendant sa période d'inactivité. Au premier rang desquels, Bjarne Riis. Le manageur Danois a tout fait pour conserver Contador dans son équipe. Il a dû y mettre le prix (environ 3 millions annuels) mais aujourd'hui il récupère un coureur revanchard: "Je suis prêt" annonce Contador, comme pour envoyer un message à ses adversaires. Sur les routes de l'Eneco Tour, il se frottera à une concurrence déjà bien fournie. Omega Pharma aura fière allure avec les Boonen, Martin, Tepstra et autre Chavanel alors que m'équipe Rabobank voudra briller à domicile avec Boom, Bos et Renshaw. La course composée de sept étapes devraient se jouer dans les deux contre-la-montres, un par équipes mardi, un autre individuel samedi, et sur la dernière étape empruntant le mythique Mur de Grammont.
Un programme chargé
Après sa rentrée aux Pays-Bas, le "Pistolero" s'est concocté un programme costaud. Le 18 août, il sera à Pampelune pour le départ de la Vuelta (18 août-9 septembre). Une course qu'il a déjà gagnée en 2008, quand les organisateurs du Tour de France lui avaient fermé la porte. Puis il enchaînera avec les Mondiaux de Valkenburg (17-23 septembre) où sa fraîcheur et un parcours avantageux feront de lui un candidat à la victoire. Enfin, le Tour de Lombardie (29 septembre) et le Tour de Pékin (9-13 octobre) concluront un programme musclé. On n'imagine pas Contador prendre ces épreuves à la légère. Sur la Vuelta, il retrouvera un fort contingent espagnol composé du vainqueur sortant Juan José Cobo, du deuxième du dernier Tour d'Italie, Joaquim "Purito" Rodriguez, ou encore du grimpeur basque Igor Anton. Mais, le duel attendu est celui qui opposera Contador à Christopher Froome. L'Anglais, deuxième en 2011 et deuxième derrière Wiggins sur la Grande Boucle, avait impressionné sur les routes du Tour et se posera en outsider très sérieux. Pour Contador, la tâche est double: retrouver le chemin de la victoire après une longue période en marge des compétitions et redorer une image fortement écornée. Longtemps suspecté, Contador a donné raison à ses détracteurs avec son contrôle positif. Deux ans après, il va reprendre la compétition avec l'envie de frapper fort. Nul doute que ses performances seront épiées et analysées.
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