Affaire Froome: le précédent Indurain
En 1994, Indurain venait de remporter son quatrième Tour de France... comme Froome. A la fin de l'été, il devait s'expliquer sur un contrôle datant du mois de mai précédent à l'occasion du Tour de l'Oise, une simple course de préparation au Tour. A cause, déjà, du salbutamol. L'affaire avait fait grand bruit, six ans seulement après une polémique franco-espagnole sur le cas, là encore embrouillé, de Pedro Delgado, mis en cause lors de sa victoire dans le Tour 1988 pour un produit (probénicide) qui allait être interdit ultérieurement. Indurain avait comparu devant la commission de discipline de la Fédération française qui était en charge du dossier et avait été innocenté.
Si l'on compare les cas de Froome et d'Alberto Contador - l'Espagnol avait été condamné par le Tribunal arbitral du sport (TAS) en 2011 après une interminable procédure - les subtances en cause sont différentes. Contador avait été sanctionné pour des traces infimes de clenbutérol, un puissant anabolisant, trouvées dans des analyses du Tour de France 2010 dont la victoire lui avait été retirée. Le point commun tient davantage au retentissement de l'affaire et aux discussions qui ne manqueront pas dans les prochaines semaines.Froome rappelle celle dans les années 1990 de l'Espagnol Miguel Indurain, autre vainqueur du Tour de France appelé à justifier un contrôle antidopage "anormal".
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