Coronavirus : Le Grand Prix de F1 à Bahreïn se tiendra à huis clos
Une première dans l'histoire. Jamais depuis la création du championnat du monde une course de Formule 1 ne s'était déroulée à huis clos. C'est pourtant bien ce qui attend les écuries sur le circuit de Sakhir, le 22 mars prochain, pour la deuxième course de la saison. Les organisateurs du Grand Prix de Bahreïn ont annoncé ce dimanche que des mesures drastiques allaient être prises afin d'éviter la propagation du virus Covid-19, à commencer par la décision d'un huis clos total. "Organiser un événement sportif majeur, ouvert au public et permettant à des milliers de voyageurs internationaux et de supporters locaux d'interagir en toute proximité ne serait pas la bonne chose à faire pour le moment", s'est justifié le Bahrain International Circuit dans un communiqué.
Alors que nombre d'événements sportifs - du marathon de Paris, aux tournois de qualification olympiques en passant par les classiques italiennes de cyclisme - ont été reportés ou annulés, la Formule 1 n'avait jusqu'alors pas trop été impactée. Seul le Grand Prix de Chine, programmé en avril, a pour l'heure été reporté, alors que la première course de la saison doit bien se tenir à Melbourne le 15 mars prochain. Si l'Australie a d'ores et déjà pris des mesures afin d'éviter au maximum la propagation du virus Covid-19, les spectateurs n'ont pour l'heure pas été interdits d’assister à l’événement. "Nous sommes prêts tous prêts à nous préparer pour la 25e course de F1 à Melbourne" a d'ailleurs tweeté le directeur du GP australien Andrew Westacott dans la semaine.
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Première dans l'histoire
La décision des organisateurs du Grand Prix de Bahreïn est d'autant plus forte qu'elle est inédite. En 70 ans d'existence, jamais le championnat du monde n'avait connu de huis clos. C'est donc dans une atmosphère toute particulière que Lewis Hamilton (Mercedes), Esteban Ocon ou encore Carlos Sainz (McLaren) tenteront de l'emporter à Sakhir dans quinze jours. "Pour que ni le sport, ni sa base mondiale de supporters ne soient indûment affectés, le week-end de course continuera d'être retransmis à la télévision", ont toutefois précisé les organisateurs dans leur communiqué.
Bahreïn avait bien pris des mesures pour prévenir, identifier et isoler les cas de personnes atteintes du Covid-19. Des mesures "couronnées de succès" comme l'ont précisé les instances, mais qui ne suffiront vraisemblablement pas à assurer la sécurité de tous, alors que les pays du Golfe prennent des mesures de restrictions importantes contre la propagation de l'épidémie après avoir enregistré plus de 200 cas, dont 83 au Bahreïn, en grande majorité de personnes revenant de pèlerinages en Iran, foyer important de la maladie.
"L’approche a impliqué des mesures rapides et proactives, pour identifier les personnes touchées par le virus, dont l’écrasante majorité des cas concerne ceux qui voyagent dans le pays par avion. Des mesures de distanciation sociale ont encore accru l’efficacité de la prévention de la propagation du virus, ce qui serait manifestement presque impossible à maintenir si la course se déroulait comme prévu à l’origine," a justifié le promoteur du Grand Prix, qui s'est par ailleurs excusé de devoir prendre de telles mesures, "Nous savons combien beaucoup seront déçus par cette nouvelle, en particulier pour ceux qui envisagent de se rendre à l’événement, qui est devenu un événement clé du calendrier international de F1, mais la sécurité doit rester notre priorité absolue."
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