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City-MU, tournant de la saison

Manchester City, deuxième à trois points mais avec une meilleure différence de buts, accueille le leader Manchester United pour le choc de la 36e journée de Premier League. Le titre de champion d'Angleterre pourrait bien se jouer ce lundi soir (21h) à l'Etihad Stadium entre les deux ennemis héréditaires, les Sky Blues et les Red Devils. S'il ne sera pas décisif, le verdict sera déterminant.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

La passation de pouvoir va-t-elle avoir lieu ? Après avoir décroché un à un tous leurs rivaux, les deux clubs mancuniens s'offrent un rendez-vous décisif en cette fin avril qui décidera vraisemblablement de l'issue du championnat d'Angleterre. United vise ouvertement un 20e sacre et reste le mieux placé pour l'obtenir, les hommes d'Alex Ferguson pouvant se contenter d'un match nul pour rester aux commandes. En face, City rêve de mettre fin à l'hégémonie rouge qui dure depuis deux bonnes décennies. 

Entre le "vrai club" de Manchester (les trois quarts des supporters de la ville supportent les Citizens) et "le club de ceux qui n'ont pas de club", le plus populaire en Angleterre depuis la catastrophe aérienne de Munich en 1958, l'affiche promet énormément. En retard de trois points, City reprendrait la tête du classement à la différence de buts (+6 pour le moment) à deux matches de la fin en l'emportant devant son public. Les "Citizens" n'auraient toutefois fait qu'une partie du chemin vers leur premier sacre depuis 1968 car leur voyage à Newcastle, le week-end prochain, s'annonce très difficile, les "Magpies" étant à la lutte pour une place en Ligue des champions.

City a le vent en poupe

Au contraire, United a l'occasion de porter le coup décisif. S'ils prenaient leur revanche du désastreux match aller (6-1), les joueurs d'Alex Ferguson n'auraient plus besoin que d'un point contre Swansea le 6 mai ou à Sunderland le 13 pour enlever leur vingtième titre. Compte tenu de la modestie de ces deux derniers adversaires, on peut même penser qu'un match nul à City suffira. Les Red Devils sont donc toujours dans la meilleure position sur le papier, mais le vent souffle incontestablement en faveur des outsiders. Il y a tout juste trois semaines, le suspense semblait avoir disparu après la défaite de City à Arsenal (1-0), qui donnait à United un confortable avantage de huit points à six matches de la fin, avec un calendrier plutôt facile. Mais les tenants du titre ont trébuché contre toute attente, à deux reprises, d'abord face au mal classé Wigan (1-0), puis à domicile contre le voisin Everton (4-4). 

Pendant que United ne prenait que quatre points en trois journées, City a eu le mérite de ne pas se décourager. Comme libérés d'une trop forte pression après que leur entraîneur Roberto Mancini eut affirmé que la cause était entendue, les "Citizens" ont fait le plein, avec la manière, en marquant douze buts en trois matches, dont neuf par les Argentins Sergio Agüero (5) et Carlos Tevez (4), le grand artisan du rebond des "Citizens". Son duel avec Wayne Rooney, auteur de 13 buts sur les 11 derniers matches, s'annonce somptueux. "Les gens disent que c'est le plus grand match de l'histoire de la Premier League", a dit le milieu de terrain de City Gareth Barry. On n'est pas loin de le croire…

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