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Championnats de France de natation : Manaudou a envie de se surprendre

Les Championnats de France de natation débutent ce vendredi 11 décembre, à Saint-Raphaël. Le sprinteur Florent Manaudou compte bien décrocher sa qualification olympique sur 50 m. Le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 espère gravir un échelon pendant la compétition et nager en 21 sec 4 dixièmes.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Florent Manaudou qualifié pour les demi-finales du 50m papillon (STEPHANE KEMPINAIRE / KMSP)

Vingt mois après son retour dans les bassins, Florent Manaudou s'attaque à la qualification olympique sur 50 m aux Championnats de France de natation, vendredi à Saint-Raphaël. Au-delà, il a surtout "envie d'être surpris" et d'accélérer.

Dans le bassin varois, Manaudou devra nager l'aller simple en 21 sec 80 au moins pour prétendre au sésame olympique mis en jeu au cours de la première fenêtre de qualification, qui s'ouvre cette semaine et se refermera le 21 mars 2021. Tout à fait dans ses cordes, puisque depuis qu'il a replongé au printemps 2019, il a bouclé trois de ses quatre 50 m en grand bassin plus vite.

Mais le champion olympique 2012 et vice-champion olympique 2016 du 50 m, qui a fêté ses trente ans il y a un mois, en veut plus. "J'ai fait 21 sec 7/10e après dix semaines d'entraînement, alors faire 21 sec 6 après un an et demi, ce n'est pas incroyable", résume-t-il.

Quand il a renoué avec la compétition en juin 2019 à Rome, après quasiment trois ans loin des bassins, Manaudou a ainsi immédiatement signé deux 50 m en 21 sec 72 et 21 sec 73. Pour son plus récent aller simple, fin janvier à Luxembourg, il a rétréci sa traversée à 21 sec 56. Un très bon chrono, en particulier si tôt dans la saison, mais "seulement" le dixième de sa carrière, à plus de trois dixièmes de son record personnel remontant à 2015 (21.19). Dans la même logique, en petit bassin, où ont eu lieu la plupart des compétitions auxquelles il a participé depuis son retour, il a multiplié les chronos entre 20 sec 5 dixièmes et 20 sec 7 dixièmes. Sans pointe de vitesse.

"Je n'ai pas été surpris depuis longtemps"

"Au niveau mondial, ça me place bien, mais en fait, je suis capable de nager à peu près tout le temps ce temps-là grâce à mes qualités naturelles. C'est mon niveau de base. J'ai besoin de bosser pour gagner ces quelques dixièmes qui ont fait que j'ai fait 20 sec 2/10e (20.26 exactement) à Doha en 2014, explique-t-il. C'est la même chose en grand bassin. Maintenant, il faut que je monte une 'step' (marche). Faire 21 sec 6/10e aux Jeux, ça ne sera pas suffisant pour gagner, et pas non plus pour faire de médaille je pense."

"J'aimerais bien nager en 21 secondes 4 dixièmes (vendredi) pour avoir l'impression d'avancer. J'ai envie d'être surpris. Je n'ai pas été surpris depuis longtemps, insiste Manaudou. Travailler pour faire tout le temps le même temps, ce n'est pas évident... J'ai envie de me dire "j'ai gravi un échelon depuis que je suis revenu"."

Avant d'être stoppé net par le confinement, "Flo était sur une courbe fortement ascendante en janvier: après un stage très difficile en Afrique du Sud, quinze heures de vol du Cap à Istanbul, puis jusqu'à Luxembourg, il nage en 21 sec 5/10e deux jours plus tard, en gros un temps qui se nage aux JO, alors qu'il n'était pas du tout reposé, souligne toutefois son entraîneur britannique James Gibson. Je lui fais confiance, je sais qu'il sait où il va. On alterne des périodes de fort investissement, et des moments où je lui laisse prendre du recul, sinon ça ne fonctionne pas pour lui."

A sept mois des Jeux de Tokyo repoussés d'un an, Manaudou identifie ce qui lui fait encore défaut: "un gros bloc de trois, quatre mois d'entraînement, sans compétition importante, qu'on fait généralement en hiver", mais dont la pandémie de Covid-19 l'a privé. Il compte y remédier au premier trimestre 2021.

En attendant, il fait partie des rares nageurs français qui ont regoûté à la compétition post-confinement dans la bulle sanitaire de la ligue privée ISL cet automne. "Mon corps est habitué à faire des courses à très haut niveau, même si c'était en petit bain. Depuis l'ISL (fin novembre), tout est facile, il y a plein de choses auxquelles je n'ai plus besoin de réfléchir", positive le frère cadet de Laure, a priori aussi au départ du 100 m dimanche.

"Mais peut-être que je serai fatigué", envisage-t-il, même si le "shoot de bonheur" ressenti à son retour à Marseille après six semaines de bulle sanitaire à Budapest l'a requinqué mentalement.

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