Cet article date de plus de douze ans.

Casillas, un ange gardien veille sur la Roja

Iker Casillas est un capitaine comblé. Le gardien espagnol vient de remporter sa troisième grande compétition de suite avec l'invincible armada dont il est le précieux dernier rempart. Invaincu depuis plus de 990 minutes lors des matches à élimination directe des grandes phases finales, le Madrilène est au sommet de sa gloire. A 31 ans, il postule clairement pour le Ballon d'Or 2012.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Jamais un gardien n'a reçu le titre de meilleur joueur évoluant en Europe depuis le grand Lev Yachine en 1963. Meilleur gardien de l'Euro 2000 puis du Mondial 2010, Iker Casillas mériterait cette récompense que le portier soviétique s'était adjugé en pleine guerre froide. Il s'est de nouveau montré décisif lors de cet Euro et particulièrement contre l'Italie lorsque le score n'était encore que de 1-0 pour l'Espagne. Déjà déterminant face à la Croatie et lors de la séance des tirs au but contre le Portugal en demi-finale, Casillas a encore prouvé durant cette finale latine qu'il était bien le goal le plus fort au monde. En première période, il a coupé toutes les trajectoires des centres azzuri et détourné les tirs adverses.

Décisif en première période

Petit florilège non exhaustif: à la 26e minute, Casillas s'envolait pour dévier en corner du bout des doigts un centre travaillé de Balzaretti alors que Balotelli était juste derrière, près à reprendre le cuir. Juste avant la demi-heure, le portier du Real signait un autre bel arrêt sur une tentative de Cassano, rentré dans la surface. A la 33e minute, Casillas se montrait de nouveau impérial sur un tir de 25 m de Cassano. Et à la 44e, le meilleur gardien du monde dégageait encore un tir puissant des 20 mètres de Montolivo.

Dès le début de la seconde mi-temps, Casillas accompagnait des yeux une tête de Abate au dessus de sa barre transversale. Puis il repoussait un tir à bout portant de Montolivo (51e) pour préserver l'avantage de deux buts des siens. Décisif et imbattable, le numéro 1 espagnol écoeurait les Italiens qui sentaient qu'ils ne marqueraient pas ce soir. A la 58e, il écartait encore un coup franc travaillé de Pirlo qui cherchait la tête d'un attaquant bleu. La suite sera plus facile pour le capitaine de cette formidable Roja qui gèrera tranquillement cette partie rondement menée. Grâce à ce troisième grand sacre consécutif, et cette 100e victoire en 137 sélections (!), Iker Casillas entre au Panthéon des "anges gardiens".

Pas de but encaissé depuis Zidane en 2006 !

Depuis le but inscrit par Zidane lors du fameux huitième de finale de la Coupe du monde 2006 (1-3), "San Iker" (son surnom tant il fait régulièrement des miracles) n'a pas encaissé le moindre but lors des matches à élimination directe disputés par cette sélection hors du commun. L'Italie, la Russie puis l'Allemagne en 2008, le Portugal, le Paraguay, l'Allemagne et les Pays-Bas en 2010, et enfin la France, le Portugal et l'Italie en 2012 se sont cassés les dents sur le roc espagnol. Tout sauf un hasard. Il n'y a pas de grande équipe sans grand gardien.

PS: L'Espagne a bien perdu un match officiel depuis l'Euro 2008 mais pas dans une grande épreuve. Il s'agit de la demi-finale de la Coupe des Confédérations 2009 disputée en Afrique du Sud: la Roja s'était inclinée 2-0 contre les Etats-Unis malgré une nette domination. Et Casillas s'était montré décevant, commettant même une grossière erreur sur le second but américain signé Dempsey. Personne n'est parfait.
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.