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Tokyo 2021 : Malgré le report et ses 37 ans, Maxime Beaumont rêve toujours d'or olympique

À Tokyo, Maxime Beaumont aura 39 ans. Une année de plus qu'en 2020, date initiale des Jeux olympiques. Alors forcément, à l'approche de la quarantaine, les saisons passées pèsent plus lourd dans l'organisme. Mais le vice-champion olympique à Rio en 2016 préfère rester positif avec une seule idée en tête : revenir du Japon couronné d'or.
Article rédigé par Matisse Bourdelle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

À peine 2 dixièmes de seconde. En 2016, sur la lagune Rodrigo de Freitas de Rio, Maxime Beaumont a touché son rêve du doigt. En tête pendant la première moitié des 200 mètres à parcourir, le Français a vu le Britannique Liam Heat lui arracher une couronne de laurier qu'il se voyait déjà porter. La déception passée, son esprit était déjà à Tokyo 2020.

Oui mais voilà, la pandémie de coronavirus est passée par là et le Nordiste devra patienter une année supplémentaire. "Ce n'est évidemment pas une mauvaise nouvelle sur le plan sanitaire mais aussi pour l'équité. Ça aurait créé des inégalités, le fair-play n'aurait pas été respecté", appuie le vice-champion olympique. Mais forcément à 37 ans les années passent plus vite : "Personnellement, ça ne joue pas à mon avantage. Année après année, mon corps vieillit."

2019 : année du renouveau 

En 2021, le Boulonnais aura 39 ans. Pas de quoi pour autant revoir ses objectifs à la baisse : "Je mets toutes les chances de mon côté pour limiter ça", tempère-t-il. Et à raison. Car Maxime Beaumont est loin d'être fini. L'été dernier, le kayakiste a remporté l'or au Jeux Européens de Minsk (Biélorussie) avant de terminer 4e aux championnats du monde de Szeged (Hongrie), malgré "une erreur au départ".

Des performances admirables à l'aube d'une année 2018 gâchée par les blessures. "La saison dernière m'a remis dans le match. J'étais confiant pour les Jeux. D'un côté mon corps est vieillissant et de l'autre, ce report me laisse plus de temps pour revenir après ma blessure." 

Comme près de 11 000 autres athlètes olympiques, le décuple champion de France devra réorganiser sa préparation dans un flou inédit : "On n'a pas vraiment de visibilité. Je n'ai jamais connu ça en 29 ans de carrière. Là on part sur 16 mois. Il va falloir s'adapter, faire des choix stratégiques, risquer des choses." À commencer par la période estivale : "En septembre je reprendrai un rythme assez classique. Mais que faire entre-temps ? Repos ou maintien en forme ?" Aujourd'hui, personne ne le sait. 

Des incertitudes qui valent sur le plan financier. "Je n'en ai pas encore vraiment discuté avec mes sponsors", avoue le kayakiste. "Certains m'ont déjà assuré qu'ils poursuivaient l'aventure. J'irai voir les autres, mais je comprendrais s'ils se retirent. Après j'ai confiance en la relation que j'ai avec eux, je ne me fais pas plus de souci que ça." 

"Paris me semble loin" 

Du soutien, Maxime Beaumont en aura besoin dans sa quête olympique. Sa quatrième place à Szeged en 2019 lui a permis de décrocher un ticket pour son pays. Reste maintenant à déterminer quel kayakiste français s'envolera vers le Japon : "Le modèle de sélection va être réécrit, on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé." S'il semble en bonne position pour y aller, une non-qualification sonnerait comme un échec retentissant dans la carrière du Boulonnais. "Paris me semble loin. Il ne faut jamais dire jamais, mais je pense que Tokyo seront mes derniers Jeux." Un report qui le pousse à prolonger le bail pour un an et plus si affinité : "J'avais prévu de continuer un petit peu après pour ne pas me mettre de pression, ne pas me dire sur la ligne de départ que c'est ma dernière course."

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