Estelle Mossely, Tony Yoka : pour tout l’amour de l’or
"J’ai fait la moitié du parcours. À lui de faire le reste", sourit Estelle Mossely, après son podium. À ses côtés, Tony Yoka, encore marqué par sa demi-finale éprouvante, remportée face à un adversaire à la droite dévastatrice.
L’artiste, comme on le surnomme, a tout donné dans les derniers instants de son combat pour accéder à la finale et "pour mettre Estelle dans les meilleurs conditions. Je me devais de gagner pour elle", confie-t-il.
Il n’a pas voulu rester aux soins après sa difficile demi-finale, et a vite regagné les gradins avec les membres de cette belle équipe de France de boxe, pour soutenir sa compagne. C’était la première fois qu’ils combattaient tous les deux le même jour, à quelques minutes d’intervalle.
Eux qui ont coutume de se supporter mutuellement avaient décidé de ne rien changer à leurs habitudes. Et en tribunes pour Tony, ça a été aussi dur que sur le ring pour Estelle. "C’est stressant ! Elle perd les deux premiers rounds. Elle est obligée de s’arracher dans les deux suivants pour prendre l’ascendant et finit par l’emporter", précise-t-il.
"Je lui ai montré la voie"
L’or est à elle. Peut-être bientôt à lui aussi. Et voilà le couple à deux doigts de tenir sa promesse, celle qu’il affichait il y a deux mois : "Ensemble à Rio. Qualifiés à deux, on ira chercher la plus belle des médailles", écrivait Tony Yoka sur les réseaux sociaux.
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A photo posted by Tony Yoka (@tonyyoka) on May 24, 2016 at 7:44am PDT
Un objectif largement atteignable pour le jeune homme de 24 ans, champion du monde en titre de sa catégorie, comme sa compagne. La dernière marche pour le boxeur avant de se lancer dans une carrière professionnelle qu’il n’a pour l’instant, fait qu’effleurer du gant.
"Je lui ai montré la voie. Il doit maintenant la suivre", lance Estelle, la médaille au cou aux côtés d’un Tony, souriant. "Je te la ramènerai dans deux jours", lui souffle-t-il.
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