Blatter et Platini suspendus 90 jours
Le coup est dur pour Michel Platini, qui peu avant l'annonce officielle de cette décision, avait accusé "une source officielle de la Fifa" d'être à l'origine d'une "fuite délibérée qui vise à porter atteinte à (s)on image", au sujet d'une supposée recommandation de suspension de 90 jours par la commission d'éthique de la Fifa. Dénonçant une fuite "insidieuse dans sa nature et inacceptable dans son procédé", Platini souligne sa "disposition à collaborer dans le respect des règles de procédure les plus strictes", ajoutant: "La Fifa les a quant à elle clairement bafouées". Cette sanction de 90 jours avait d'ores et déjà été évoquée la veille par la presse britannique, qui expliquait que ce jugement été établi sur la base des déclarations de Klaus Stoehlker, un ancien proche du président sortant de la Fifa.
Six ans à l'encontre de Chung Moong-joon
La commission d'éthique de la Fifa a également suspendu 90 jours le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke. La plus haute instance du football mondial a aussi exclu pour six ans l'ancien vice-président de la Fifa le Sud-Coréen Chung Moong-joon. Ce dernier, qui comme Platini était un prétendant à la présidence de la Fifa, devra en outre payer 100.000 francs suisses d'amende. Toutes ces suspensions pourraient être prolongées de 45 jours précise un communiqué. La justice suisse a ouvert le mois dernier une enquête pénale contre Sepp Blatter pour des soupçons de corruption lors de la vente des droits télévisés des Coupes du monde 2010 et 2014 à un prix très en-dessous du marché au président de la Fédération des Caraïbes, Jack Warner, et pour le versement de deux millions de francs suisses (1,8 million d'euros) à Michel Platini en 2011.
Platini accuse
Michel Platini qui a effectué les démarches pour déposer sa candidature pour la présidence de la Fifa, va devoir rapidement convaincre la commission de son innocence. Cette même commission a d'ailleurs précisé que la candidature de l'ancien capitaine de l'équipe de France n'est pas automatiquement écartée. "La commission électorale décidera", a-t-elle déclaré à l'AFP. "J'ai toujours agi et me suis toujours exprimé avec honnêteté, courage et franchise car j'estime que c'est mon devoir moral, poursuivait Platini dans ce texte. Si les intentions prêtées à la chambre d'instruction de la commission d'éthique de la Fifa venaient à se confirmer, je ne ménagerai pas mes efforts pour que la vérité s'impose. Que personne ne doute de ma volonté déterminée à atteindre cet objectif". "Il reviendra entre temps à une justice sereine, indépendante et impartiale de faire la lumière sur les faits qui ont valu à la commission d'éthique de la Fifa d'ouvrir une procédure d'instruction", lance Platini. "J'ai, en tout état de cause, la certitude que nous surmonterons cette difficulté en toute transparence et dans l'unité qui fait la force du football".
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