Un avenir promis à Albicy
Andrew Albicy est plutôt du genre à mener les affairestambour battant. A tout juste 19 ans et avec deux saisons de Pro A dans lespattes (en 2008, le Paris-Levallois a été relégué en Pro B), le meneur du clubde la capitale rêve déjà de grandes évasions. Et le jeune homme na pas peur daffirmerses ambitions : « je veux des responsabilités et jen ai besoin pourprogresser ». Il faut dire que depuis son retour de Croatie, là où il aremporté avec léquipe de France Espoirs le championnat dEurope, Albicy sesent pousser des ailes. Elu MVP de la compétition, le numéro 6 des Bleuets sestrendu incontournable sur les parquets croates. Fer de lance dune équipe de Franceinfaillible, le natif de Sèvres a participé activement au triomphe tricolore,jusquà en devenir le principal artisan. Meilleur passeur avec une moyenne de5,9 par match, le Parisien a porté lestocade en finale face à la Grèce. Avec des statistiquesconsidérables (20 points et 4 passes décisives), Albicy termine le tournoi surles chapeaux de roues. Puis, en guise de récompense, soulève le trophée faisantde lui et ses coéquipiers les champions dEurope Espoirs. « Cest énormece quon a fait. Je suis sur un nuage. Jai limpression que cest un rêve etje vais me réveiller dans pas longtemps », a-t-il révélé. Un rêve qui atourné au cauchemar pour les Hellènes. Car, en plus de sa finesse balle à lamain, le jeune joueur se transforme en chien de garde sur le terrain. Sapugnacité est sa qualité première. « Je montre lexemple et les autressuivent », indique-t-il. Son rôle de leader lui était donc prédestiné.
Albicy a alors de quoi faire partie du Gotha ? Certainement.Mais, disons-le, pas pour le moment. Le meneur a encore une importante marge deprogression et un grand nombre de choses à prouver, notamment en club. Doubluredu naturalisé Jimmal Ball, Albicy sest montré effarouché tout au long de lasaison, sans vraiment imposer son style. Sans même livrer une prestation pouvantlui servir de match référence. « Je suis un peu déçu de ma saison. Peut-êtreque je nai pas pris assez de risques », explique-t-il, conscient de cequi lui reste à faire. Mais il est jeune. Encore modelable. Et son potentiel avite fait de taper dans lil des grosses écuries étrangères.
Sur les traces de Parker
Alors quil lui reste un an de contrat avec leParis-Levallois, Albicy pourrait la saison prochaine senvoler vers les Etats-Unisassouvir son rêve, celui de jouer en NBA. « La NBA, cest un rêve depuistoujours », affirme-t-il. Certaines franchises se sont déjà penchées surle dossier du Frenchie. Atlanta, Portland, Washington ou encore Memphis sont deprobables destinations futures. Avec les similitudes qui le rapprochent de TonyParker, Albicy a des raisons de croire fort en son rêve américain. Comme « TP »,il joue au même poste. Comme « TP », il est doté dun petit gabarit.Enfin, comme « TP », il a été sacré champion dEurope Espoirs. Unedernière saison en France en guise de rodage avant le grand départ. Un avenirpromis à Albicy, vous dit-on.
Par Rayan Ouamara
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