Turiaf: "réaliser une grosse saison"
"Cela me fait très, très plaisir de revenir en France pour jouer une telle rencontre à Bercy. Aux Etats-Unis, les salles sont chaudes et tremblantes, mais jespère que le public français va montrer que lambiance peut aussi grimper ici", a déclaré le Martiniquais. Avec une équipe et des partenaires quil découvre pour la plupart, bien quaprès cinq ans de NBA, il les a déjà tous affrontés plusieurs fois, il a envie de "se donner à fond" pour cette nouvelle saison. Notamment lors du "training-camp très dur" précise-t-il. En quittant Golden State cet été pour New York, il a laissé une franchise moribonde (26 victoires-56 défaites en 09-10) pour une équipe à la recherche de son glorieux passé (29-53 lan dernier). Mais le projet de la côte Est est autrement plus attrayant. En signant Amare Stoudemire, les Knicks ont réalisé lun des gros coups de lété.
Une franchise mythique
Six ans sans playoffs. Depuis un premier tour en 2003-2004, la franchise de la Grosse Pomme a toujours été en vacances à la fin de la saison régulière. Une aberration pour un club titré à deux reprises (1970, 1973) et dont la dernière finale NBA remonte à 1999. Malgré lattente des fans, le pivot français ne ressent aucune pression, il a juste "envie de réaliser une grosse saison", mais le challenge de rejoindre une équipe en pleine reconstruction, de "jouer le titre" est excitant. Il a déjà connu la lutte du mois de juin avec les Los Angeles Lakers avec qui il trace un parallèle au niveau du jeu. "Nous avons un jeu structuré dans la folie (sic). On a une base mais nous sommes ensuite libre de faire nos choix. Cest un très bon système ! Cela me rappelle les Lakers" admet-il. Autre source doptimisme, le recrutement. Outre Amare Stoudemire (23 points et 9 rebonds de moyenne lan dernier), les Knicks ont mis la main sur deux coéquipiers de Ronny Turiaf à Golden State, Kelenna Azubuike et surtout Anthony Randolph dont le Martiniquais dit le plus grand bien. "Il a connu des hauts et des bas depuis deux saisons, mais là il est dans une situation où il peut connaître beaucoup de succès. Il va être contrôlé, ce qui pourrait lui faire franchir un palier. Le voir au quotidien, cest grandiose !" reconnaît-il.
Son rôle, léquipe de France
Un pivot qui débarque à New York est forcément attendu au sein dun club qui a tutoyé les sommets au cours de la décennie 90 grâce notamment à la présence de Patrick Ewing, pivot emblématique de Georgetown. Mike DAntoni, le coach de Ronny Turiaf, compte sur lui et veut en faire une "pièce majeure de son effectif", dixit le joueur lui-même. "Il veut que je sois agressif, il aime mon intelligence de jeu" annonce-t-il. Une intelligence de jeu quil aimerait prouver en équipe de France lété prochain. "Je suis là si Vincent Collet fait appel à moi", précise-t-il demblée. Quand on lui parle de son absence aux championnats du monde en Turquie, il se retranche derrière largument médical. "Lannée dernière, jai payé les pots cassés, jai raté 40 matchs. Cet été, jai pu me reposer et soigner mon genou. Je vais dabord prendre soin de moi, mais je ferai le nécessaire pour être en forme et pouvoir revenir en équipe de France", espère-t-il. En attendant la sélection, le joueur pourra retrouver le public français dès la semaine prochaine
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