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Rodman chante pour Kim Jong-Un

Les aventures de Rodman en Corée du Nord n'en finissent plus de défrayer la chronique. Le "Happy birthday to you!" chanté par l'ancienne star du basket américain à Kim Jong-Un, à Pyongyang, avait "des accents de Marilyn Monroe", selon des touristes ayant assisté à cette improbable sérénade.
Article rédigé par franceinfo
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Dennis Rodman

Marilyn Monroe s'était illustrée en chantant un langoureux "Happy birthday M. President" à l'attention de John F. Kennedy en 1962 lors d'une levée de fonds du Parti démocrate américain. L'ancien basketteur-star des Chicago Bulls a quant à lui entonné le même air mercredi en hommage à Kim, avant un match qui opposait des vétérans de la  NBA à une équipe nord-coréenne pour célébrer l'anniversaire du jeune dirigeant, laissant certains spectateurs médusés. "Cela ressemblait un peu à Marilyn Monroe chantant pour JFK, il en avait les accents", a raconté Sophia Sokmensuer, une touriste américaine qui se trouvait alors dans le public. Dennis Rodman a fait des signes vers les gradins des spectateurs pendant qu'il chantait, tandis que les joueurs retraités de la NBA qui l'accompagnaient tapaient en rythme dans leurs mains, aux côtés des basketteurs nord-coréens. "Tout le monde tapait dans ses mains, c'était sympa et drôle", a souligné Sophia Sokmensuer, étudiante d'une université new-yorkaise, interrogée par des journalistes lors de son arrivée jeudi à l'aéroport de Pékin.

"C'était clairement embarrassant" 

Quant au match de basket proprement dit, "il était fascinant à regarder, ils se sont bien fait plaisir. C'était un peu tendu au début, mais cela s'est détendu" rapidement, a-t-elle indiqué. La chanson "avait un côté Marilyn Monroe", a confirmé un autre spectateur, un quinquagénaire arrivé par le même vol depuis Pyongyang. De son côté, Sean Agnew, un propriétaire de discothèque originaire de Philadelphie (est des Etats-Unis), a jugé la scène "très bizarre": "Il a simplement improvisé, de façon très spontanée, et c'était, comme vous pouvez l'imaginer, clairement embarrassant", a-t-il indiqué à l'AFP. A l'aéroport de Pékin, arrivait également jeudi l'ancien joueur de NBA Eric  "Sleepy" Floyd, l'un des co-équipiers de Rodman pour le match de Pyongyang. Il a couru pour éviter les journalistes, sa veste recouvrant sa tête et refusant de répondre à toute question.

Rodman, connu pour ses excentricités et ses tatouages, a noué des liens personnels inattendus avec Kim Jong-Un, qui a succédé à son père Kim Jong-Il décédé fin 2011. Le sportif avait rencontré en février le jeune dirigeant - un passionné de basket-ball -, et l'avait qualifié d'"ami pour la vie". Alors qu'il disait rêver d'une "diplomatie du basket-ball", Rodman a été vivement critiqué pour ne pas aborder les questions de droits de l'homme ou le cas de l'américain Kenneth Bae, détenu en Corée du Nord depuis novembre

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