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Que le show commence (enfin) !

La patience est mère de toutes les vertus. Après six mois de pourparlers et deux mois après la date initiale, la saison 2011-2012 de NBA va bien débuter ce dimanche. Les intérêts financiers des uns et des autres ont pourtant bien failli faire voler en éclats cette saison qui se voudra pas conséquent bien plus condensée que prévue. Dans ce format réduit, il est à ce jour assez difficile de dégager un grand favori, même si quelques candidats sortent du lot.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

C'est tambour battant que cette saison va commencer, avec de nombreux chocs dès la première journée. Et c'est surtout le remake de la finale de juin dernier entre le Champion en titre, Dallas, et son dauphin, Miami. Champions un peu à la surprise générale la saison passée, les Mavericks de Dirk Nowitzki -désigné meilleur sportif allemand de l'année 2011- qui l'avaient emporté 4-2 en finale seront attendus de pied ferme. Le renfort de Lamar Odom (meilleur sixième joueur en 2010-2011) et pourquoi pas Rodrigue Beaubois devraient permettre aux Mavs d'asseoir une certaine autorité. Pour le Heat, son Big Three composé de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh représente de gros avantages sur le parquet, mais a constitué un inconvénient sur le marché des transferts en termes de liquidités... Le Heat devra composer avec un secteur intérieur toujours aussi juste, et qui pourrait peser lourd lors de cette saison au format particulier.

Au Madison Square Garden, l'ambiance sera tout aussi explosive entre New York et Boston. Les Knicks misent beaucoup sur leur trio Amar'e Stoudemire, Carmelo Anthony et Tyson Chandler pour retrouver des couleurs. Chandler espère jouer un rôle tout aussi décisif qu'avec Dallas à son poste de pivot, tandis que le rookie Iman Shumpert qui incarne l'avenir de cette équipe espère d'entrée marquer des points. Pour Boston qui n'a pas su amener du sang neuf, ces prochains mois s'annoncent d'ores et déjà difficiles à gérer avec parfois trois matches en trois jours, mais l'expérience d'un Kevin Garnett, d'un Ray Allen ou d'un Paul Pierce pourra peut-être compenser. Et si l'on se réfère au passé, la dernière saison qui avait dû faire face à un lock-out, en 1998-1999 (50 matches), avait profité à des équipes aux moyennes d'âges relativement élevées, à savoir San Antonio et New York.

Il reste à savoir si l'enchaînement des rencontres pèsera. Arrivée probablement à la fin d'un cycle, l'équipe des Spurs emmenée par Tony Parker (bientôt 30 ans), et ses déjà plus que trentenaires Tim Duncan (35 ans) et Manu Ginobili (34 ans) peut-elle donner tort à ses toujours plus nombreux détracteurs ? Un premier élément de réponse sera donné lors de son premier match face à Memphis, lundi.

Bulls et Clippers en favoris ?

A contrario, le Thunder de Kevin Durant présente une moyenne d'âge parmi les moins élevées de la NBA. Avec le double meilleur marqueur du championnat, et notamment Kendrick Perkins, Oklahoma City se présente sans doute comme l'un des plus grands rivaux de Dallas dans la Conférence Ouest. Avec le Portland de Jamal Crawford et Nicolas Batum, et le Memphis de Zach Randolph et Marc Gasol, le Thunder peut avoir de belles ambitions.

De leur côté, les Clippers ont l'avantage de mêler joueurs expérimentés et jeunes talents. Déjà plus convaincante que ses voisins des Lakers en matches de pré-saison, la nouvelle équipe de Chris Paul peut tirer son épingle du jeu. Déjà l'an passé, les coéquipiers de Blake Griffin avaient démontré de réelles capacités à titiller les grosses cylindrées, alors cette fois, l'équipe en forme de Los Angeles qui pourra compter sur desu autres All-Star (Chauncey Billups et Caron Butler) risque d'être plutôt celle des Clippers que celles des Lakers. Pour leur premier duel, le duo Griffin-Paul affrontera les Warriors de Golden State.

De leur côté, les Lakers n'ont pas vraiment convaincu. Humiliés 4-0 en demi-finales de Conférence par Dallas il y a quelques mois, les partenaires du vieillissant Kobe Bryant chercheront à se rassurer face à une équipe de Chicago qui elle, s'est assurée de conserver le MVP Derrick Rose pour cinq ans de plus. Privés de la venue de Chris Paul (transfert annulé par la NBA), les Lakers et surtout le successeur de Phil Jackson, Mike Brown, s'attendent à une saison crispante. Décrocher un 18e titre cette saison semble bien difficile. Les Bulls en revanche, se verraient bien en remporter un septième. L'assurance de voir Rose rester permet à Chicago de se placer d'ores et déjà en candidat pour le trophée. A condition que Carlos Boozer et Joakim Noah ne connaissent pas de pépins physiques, les Bulls peuvent y croire.

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