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Sergueï Dyadechko, l'énigmatique homme fort de l'AS Monaco Basket

Après 24 ans de purgatoire, l'AS Monaco Basket retrouve l'élite ce dimanche à l'occasion de la première journée de Pro A qu'elle dispute face au voisin Antibes. Sûr de ses deux montées successives, l'ASM ne s'avance pas en victime et vise les Playoffs. Cette réussite, le club de la Principauté la doit en partie à un homme, Sergueï Dyadechko. Portrait.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Sergueï Dyadechko en compagnie du Prince Albert (JEAN-FRAN?OIS OTTONELLO / MAXPPP)

A Monaco, Louis II résonne parfois bizarrement. Depuis ses entrailles. Littéralement. La salle de basket de l’ASM étant située sous le stade de football. A la manière du FC Barcelone, Monaco a donc son club omnisport. Et si la section football doit une partie de sa réussite à un Russe, Dmitri Rybolovlev, c’est l'Ukrainien Sergueï Dyadechko que la section basket peut remercier pour son retour dans l’élite. Ce banquier d’une quarantaine d’années retrouve ses yeux d’enfant pour tous les matches de son club dans le sous-sol de Louis II. Gilet pare-balles sur le dos et garde du corps tout proche, Dyadechko est adepte du « Davaï ! », (que l’on peut traduire par « Allez ! »). Qui est cet énigmatique personnage qui vient secouer le clocher du basket français ?

Tentative d’assassinat

Rien ou presque ne prédestinait Sergueï Dyadechko à devenir l’homme tout-puissant de l’ASM Basket. C’est une tentative d’assassinat sur sa personne qui l’a poussé à l’exil, lui et sa famille. Le 19 mars 2012, la Mercedes du banquier, qui a créé la Rodovid, est la cible de 26 coups de feu. Ni une, ni deux, Dyadechko prend femme et enfant et s’envole pour Monaco. « La sécurité ! C’est le fonds de commerce de Monaco », expliquait(international polonais vu à l’Euro), Amary Sy (Champion de France en 2002 et 2009 avec l’ASVEL), Larry Drew II (12 matches en NBA avec Philadelphie) et Sergii Gladyr (passé par Nanterre et Nancy), rien que ça. Assez pour être plus qu’un promu. Amary Sy, « l’Amiral » estime que Monaco n’en a que « l’étiquette ». Il est vrai qu’avec le sixième budget et la troisième masse salariale, difficile de considérer l’ASM comme un petit de la Pro A. Les autres formations feraient bien de se méfier. Les tréfonds de Louis II ne demandent qu’à vibrer.

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