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Playoffs NBA Conférence Ouest : le Thunder a soif de revanche

Fin avril en NBA, l’atmosphère est plus pesante. Les défenses plus serrées, les matches plus intenses, le public plus bruyant. C’est le début des playoffs, les phases finales de la saison qui mettent aux prises les 16 meilleures franchises de la ligue et débutent dès ce soir à 21h. A l'Ouest, toutes les équipes membres du top 5 semblent en mesure d'atteindre les finales de conférence, même si le duo de tête (Thunder, Spurs) risque d'être difficile à bousculer. Une grande inconnue : la capacité des Lakers à performer sans Kobe Bryant.
Article rédigé par franceinfo
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Oklahoma City (1) – Houston (8) 

Amateurs de scoring à profusion, voici la série de vos rêves. Cet affrontement entre deux des trois meilleures attaques de la ligue cette saison (106,0 points par match de moyenne pour les Rockets, 105,7 pour le Thunder) aura pour maître mot la vitesse : entre les contre-attaques menées tambour battant par le duo Lin/Harden et l'esprit de jeu très offensif de la paire Westbrook/Durant (51,3 points de moyenne à eux deux), la série s'annonce spectaculaire. Mais déséquilibrée.

Houston, la bonne surprise de l'année à l'Ouest, a arraché l'ultime billet qualificatif pour les playoffs avec un style de jeu débridé, et fluctuant selon les performances de James Harden, l'ancien 6e homme d'Oklahoma. Mais si les lignes arrières sont bien fournies, le géant turc Omer Asik (10,1 pts, 11,7 rbds) doit se sentir bien seul sous les panneaux. Face à lui, le Thunder a non seulement la fougue, mais aussi la solidité défensive (9e plus petit total de points encaissés en NBA) et l'expérience des grands rendez-vous. L'an passé, Kevin Durant était tombé sur plus fort que lui en finale : il va désormais chercher sa revanche. 

San Antonio (2) – L.A Lakers (7) 

Duel de géants entre Tim Duncan et Dwight Howard

Si l'on se fie à la fin de saison des Spurs (7 défaites sur les 10 derniers matches), on peut légitimement s'inquiéter pour la bande à Tony Parker. Il y a pourtant de fortes chances que Gregg Popovich, le gourou de San Antonio depuis 1996 (4 titres NBA), ait simplement demandé à ses joueurs de lever le pied. Son équipe, qui entame sa 17e campagne de playoffs consécutive, sait se préserver pour les moments importants. Comment expliquer, sinon, l'incroyable constance au plus haut niveau de Tim Duncan (36 ans, 17,8 points, 9,9 rebonds) et de Tony Parker (30 ans, 20,3 points, 7,3 passes) ?

Du repos, les pourpre et or en auraient bien besoin, mais ils n'ont pu se permettre ce luxe : dans la course aux phases finales jusqu'à son dernier match de saison régulière, la franchise californienne s'est fait peur pendant 82 rencontres… et ne semble pas s'être rassurée. Kobe Bryant s'est déchiré le tendon d'Achille et ne sera pas de la partie. La défense, un terme étranger au vocabulaire du coach Mike D'Antoni, est l'une des plus friables de la ligue malgré la présence intérieure de "D12". Le trio Steve Nash - Paul Gasol - Dwight Howard, à faire saliver n'importe quel General Manager, est encore à la recherche de repères, notamment sans la présence du "Black Mamba". La série n'est certes pas jouée d'avance, mais face au collectif le plus léché de toute la ligue, on voit mal les Lakers se relever.

Denver (3) – Golden State (6) 

Voilà deux effectifs bien réglés, complets à tous les postes, habitués à jouer un basket rapide et offensif. Une série alléchante en perspective donc, à l'image du premier affrontement entre les deux franchises cette saison, qui s'était soldé par une victoire des Nuggets après deux prolongations. Si les chances des Warriors reposent principalement sur les minces épaules du meneur Stephen Curry (22,9 points, 4,0 rebonds, 6,9 passes), auteur du record du nombre de paniers à trois points marqués en une saison, la franchise de la baie de San Francisco a aussi d'autres atouts à faire valoir : l'intérieur David Lee, large recordman du nombre de double-doubles cette saison, ou le surprenant Jarret Jack en sortie de banc.

Oui mais voilà, l'effectif de George Karl est une machine bien huilée dont les lacunes défensives sont bien souvent compensées par une vitesse d'exécution offensive inégalée en NBA. S'ils seront privés de Danilo Gallinari, les Nuggets ont les armes pour se hisser en finale de conférence, du cinq majeur polyvalent au banc particulièrement riche. A suivre aussi : le temps de jeu du jeune Français Evan Fournier (20 ans), très en vue lors des trois dernières semaines de la saison régulière.

L.A Clippers (4) – Memphis (5) 

Déjà opposées lors du premier tour des playoffs 2012, les deux franchises s'étaient livrées un combat rude, dont les californiens s'étaient difficilement extirpés en sept manches (4-3). Lors de la première confrontation dans le Tennessee, les Clippers avaient même remonté un déficit record de 27 points. Une expérience que les Grizzlies, qui cette fois-ci ne posséderont pas l'avantage du terrain, espèrent ne pas rééditer. Leur plus bel argument ? La défense. Seulement 89,3 points encaissés par match en moyenne, un record NBA cette saison. Une muraille notamment personnifiée par Marc Gasol, intraitable dans la raquette.

Et si le collectif de Memphis a toujours en tête l'exploit réalisé en 2011 (4 victoires à 2 contre San Antonio au premier tour), le fait est que le basketteur qui détient les clés de la série joue chez l'adversaire. Le meneur de jeu Chris Paul, qui a tiré les Clippers des bas-fonds du classement l'an passé, soutenu par une solide raquette (Blake Griffin et DeAndre Jordan) et renforcé cette saison par un sixième homme de luxe (Jamal Crawford), est un leader formidable qui sait se sublimer au bon moment. Une magnifique opposition de style.

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